back to black ☆ briséis et azias

what a surprise ∞ Quelle heure était-il ? Aucune idée. Tu étais seul, plongé dans le noir. Tu avais encore perdu la notion du temps depuis que tu étais à nouveau totalement et complètement seul. Sinead était partie… à cause de toi. Quelle idée avais-tu eu en l’embrassant ? Franchement, il fallait être débile ou complètement cinglé. Quoique les deux, n’était-ce pas la même chose ? Rah, quelle importance de toute manière ? T’avais merdé et merdé grave. Personne avait besoin de te le dire, le fait est qu’elle était partie avec toutes ses affaires était l’évidence même. Toi tu avais retrouvé Bertie… Ta bouteille de rhum. Sacrée Bertie, elle au moins ne partait pas. C’était la seule et unique personne qui restait constamment à côté de toi. Tu vois, tu savais bien qu’elle ne pouvait pas te nuire. Le rhum, la boisson des pirates était faite pour toi, c’était évident maintenant. Gentil pirate, t’aimais bien l’idée que ça soit ce qui te définisse. Et soudain la sonnette. Pendant un court instant, tu penses que c’est ton esprit qui te joue un tour, que tu as une hallucination. Allons la sonnette n’a pas retenti… Et puis te rend compte que c’est bel et bien en train de se passer. Alors tu te lèves, t’appuyant sur le canapé. T’as une allure débraillée. Tu ne sais pas qui sait mais bon Dieu, l’apparence que tu allais donner de toi n’était vraiment pas glorieuse. Pendant un moment, t’espères que ça soit Sinead avant de te dire que si c’était elle, elle n’aurait pas sonné, elle serait directement rentrée. Non ça doit être très certainement ta sœur, Erin. C’est peut-être le jour de votre rendez-vous hebdomadaire. La pauvre, elle allait encore se sentir coupable à tous les coups. Ça te fendait le cœur de lui infliger tout cela mais c’est pas comme si tu le faisais exprès pour lui faire du mal.

Enfin, tu te « trainais » jusqu’à la porte et ouvrit : « Briséis ? » Tu étais sur le cul de la voir devant chez toi. Elle n’était pas sensée arriver aujourd’hui. Tu, tu avais dit que tu viendrais la chercher. « Mais tu devais arriver samedi, j’ai dit que je viendrais te chercher. Qu’est-ce que tu fais-là ? » Bon, ok quel accueil. Et c’est à ce moment-là que tu réalisas l’état dans lequel tu étais. Pantalon : sale. Chemise : à moitié boutonnée et pas très propre non plus. Barbe : de quatre jours. Pour une fois, tu avais deux chaussures. Tes cheveux commençaient à graisser. Bref, t’étais vraiment pas au summum de la beauté. Tu devais bien l’avouer, tu avais honte. Et l’état de ton appartement était sûrement pire mais tu ne pouvais pas tout de même la laisser dehors. « Mais vas-y, rentre. » T’aurais dû la prendre dans tes bras ou au moins lui faire la bise pour lui souhaiter la bienvenue mais t’osais pas tellement tu sentais honteux. Tu te décalais juste la laissant entrer. « Désolé, c’est pas très bien rangé et… » Quoi ? Désolé d’être dans un état lamentable ? Tu allais t’enfoncer encore plus. « Tu veux boire quelque chose ? » T’essayais de garder la face bien que c’était loin d’être facile.

revoir azias. c'était une grande étape dans ma vie. j'étais seulement revenue ici pour les funérailles de ma grande soeur et je ne m'étais pas vraiment attardée. devoir faire le deuil avec mes parents et tout les autres... c'était pas vraiment mon truc. je préférais rester chez ma grand-mère ou je pouvais avancer doucement comme je le voulais et non comme les autres me diraient de faire. il faut des fois savoir tirer un trait sur son passé et je l'avais tiré du mieux que je pouvais. mais il y avait toujours quelque chose qui me rattachait à ravenel et cette fois c'était azias. certes il y avait ezra, mais je donnais une priorité sur le mari de ma soeur... du moins l'ex mari non ? de toute façon la seule chose que je pouvais faire c'était l'aider à s'en sortir, à tirer un trait ou du moins essayer. en revenant je n’espérais pas qu'il se passe quelque chose. s'il est aussi mal en point c'est qu'il aimait vraiment ma soeur et je ne crois pas que ça serait respectueux envers elle d'essayer de profiter de la faiblesse de son mari. et puis azias ne tomberait jamais amoureux de moi. pour lui je suis qu'une gamine, comme toujours. penser à ça ne me remonte pas du tout le moral et me donne encore moins le courage d'appuyer sur la sonnette. pourtant je finis par faire le premier pas et appuyer dessus. il se passe quelques secondes avant qu'azias ouvre la porte. en ouvrant, j'ai eu l'impression de voir quelqu'un qui avait vu un fantôme. peut-être car il venait sûrement de se réveiller vu sa tenue. je hausse les sourcils et le dévisage. "Briséis ?" et oui c'est moi... peut-être que j'aurais dû rester encore un peu à new york... j'ai l'impression de me sentir indésirée. ou alors peut-être qu'il ne s'attendait vraiment pas à me voir et que je l'ai pris au dépourvu. penchons pour la deuxième option qui me semble moins démoralisante. "Mais tu devais arriver samedi, j’ai dit que je viendrais te chercher. Qu’est-ce que tu fais-là ?" je passe une main dans mes épaules et hausse les épaules. que puis-je lui dire ? j'avais envie de te voir ? non ça ferait trop suspect. il faut que je trouve quelque chose avant de me faire passer pour une cruche... "et bien j'ai décidé de venir plus tôt... vu l'état de tes habits et cette barbe de je ne sais combien de jours, j'ai bien fais de venir plus tôt." les tâches sur sa chemise commencent à m'inquiéter. bon finalement je n'ai pas à culpabiliser. c'est une très bonne idée que je sois là. azias en avait grand besoin. "Mais vas-y, rentre." il se pousse sur le côté et me laisse passer. je rentre dans la maison et manque de faire une crise cardiaque quand je vois l'état de son chez lui. bordel ! on croirait qu'il y a eu un ouragan par ici ou alors que des squatteurs ont élu domicile ici. "Désolé, c’est pas très bien rangé et…" pour être pas très bien rangé, c'est pas rangé du tout oui ! je secoue la tête et me tourne vers azias avec un regard froid. "Tu veux boire quelque chose ?" à vrai dire je me prendrais bien une bouteille d'alcool, n'importe laquelle tant que c'est fort. vu le boulot qui m'attend... il me faut une motivation. "donnes moi un truc fort et surtout expliques moi comment tu as pu te laisser aller aussi facilement !" je commence à exploser. il faut que je me calme... mais c'est impossible. on dirait presque le refuge d'un ours... si ce n'est cela ! si ma soeur voyait ça, je crois même qu'elle doit s'être retournée plusieurs fois dans sa tombe. "bordel azias ! ... bon j'ai rien à dire mais tu pourrais au moins prendre une douche de temps en temps non ?" ou même changer de vêtements aussi... et faire la vaisselle, sortir la poubelle, débarrasser la table du salon. oh mon dieu quel désastre. je passe une main sur mon visage et prends une grande inspiration. j'ai l'impression d'être dans mission impossible.