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  i had to break the code (el)

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MessageSujet: i had to break the code (el)    i had to break the code (el) EmptyLun 17 Nov - 21:19



(▽▲▽)
I want this, A confusing happiness,
Never knowing what comes next.
I want this, All the agony and bliss,
From confusing happiness.

© rosehordes.tumblr/lo fang


Elle lissa le pan de sa jupe. Encore une fois. Une énième fois pour dissimuler le désagrément d'avoir été mise dans la file d'attente. Elle. Murphy Rastapopulos avait été mise en attente par cette secrétaire nunuche et au Q.I proche de celui de la dinde. Il n'y avait aucun doute qu'elle avait l'espoir de récupérer un de ces pauvres maris que son employeur encourageait secrètement, sans aucun doute, à divorcer. Murph ne s'était pas gênée pour regarder de haut en bas cette prostituée déguisée quand elle était arrivée. « Veuillez patientez dans la salle d'attente, Monsieur Lundsen va vous recevoir une fois ses rendez-vous terminés. » Murph s'était retenue de piquer un fard en précisant qu'elle était toujours, en quelque sorte, attendue. Elle avait prit le pli de respecter ses affaires ... pour quelques minutes. Le temps de préparer son entrée. Murphy s'étonnait toujours de comment elle souhaitait être apprêtée en entrant dans le bureau de Erling. Une sensation plutôt désagréable. Elle n'aimait pas ça. Ca lui faisait frissonner l'échine. Tout la pousser à craindre le pire avec cet énergumène charismatique, certes, mais un enfoiré, il faut le dire. Il est charmant, il est cynique, il est joueur, il est le meilleur ami de XXX, elle a fantasmé sur lui la nuit dernière. Tout ça était une très très mauvaise combinaison et elle humait les problèmes à plein nez. Erling Lundsen était le diable dissimulé dans un corps d'Apollon. Quo que, cette addition semblait normal. Le diable ne pouvait qu'être attirant. Fait chier ! Rien que de d'avouer intérieurement qu'il lui plaisait et Murphy était prise d'une rage nouvelle. Et comme prise au piège dans un cercle vicieux, elle s'en voulait de ressentir ça. Elle souffla et se leva d'un bond. Elle avait mis des talons. Elle n'aimait pas spécialement en porter en journée. Elle courait à gauche, à droite, les talons étaient un frein. Mais en partant du bureau, elle s'était imaginée être beaucoup plus charismatique perchée sur quelques centimètres. Elle arpenta quelques minute l'ensemble de la pièce sous l’œil un peu trop fouineur et insistant de l'assistante. Non, Murphy n'allait rien voler. Idiote Murphy leva les yeux au ciel et entreprit de se rassoir quand la porte du bureau s'ouvrit. « Oh! Encore merci monsieur Lundsen, vraiment ! Vous nous êtes d'une grande aide. Oh Mademoiselle Rastapoplupos ! » La femme qui sortit était belle. Rayonnante pour tout dire. Pas comme la dernière fois que Murphy l'avait vu, gisant à même le sol, son mascara dégoulinant sur ses joues. La brunette serra les dents. Cela n'était qu'une mauvaise blague. « C'est Rastapopulos. » Et la dernière fois tu t'en souvenais très bien, sale teigne. « Mais je suis ravie de vous revoir madame Rosenberg ! Vous avez l'air ... bien. » Murphy se composa un sourire mais celui-ci sonnait faux. Erling, par tous les diables, l'avait surement remarqué. « C'est ce charmant Erling Lundsen, il fait des merveilles ! Si un jour vous vous mariez et que votre homme vous trompe, vous devez voir cet homme ! » Elle disait cela tout enthousiaste, tout en caresses vers le conseiller conjugal qui semblait se régaler de ce spectacle. Elle pris sur elle. Un dernier sourire et la dénommée Rosenberg s'en alla enfin. C'était l'heure. Erling Lundsen, tu ne m'échappera pas cette fois. Elle se tourna vers lui, tout sourire, les mains collées l'une à l'autre. « J'imagine que tu es fier de toi Lundsen ! Encore un de mes clients dans ton cabinet. » Sans qu'elle s'en rende compte, elle l'avait suivit dans son bureau refermant la porte derrière elle et s'avançant jusqu'au bureau. Non, ce n'était pas la première fois qu'ils avaient cette discussion. Et ils l'auraient encore souvent, très certainement.
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Erling Lundsen

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MessageSujet: Re: i had to break the code (el)    i had to break the code (el) EmptyMar 18 Nov - 16:49



(▽▲▽)

Secret, hidden underneath it
Trying hard to keep it
Safely out of reach
Creeping, I can feel it breathing
Calling to the surface
Finally in my dreams

© brideoffire.tumblr/digital daggers


Il prit une profonde inspiration, lança un regard blasé à l'épouse bafouée qui lui faisait face, le port altier, l'air de régner maîtresse sur la culpabilité qui rongeait effroyablement l'idiot qui était assis à ses côtés et qui, à maintes reprises, avait foutu des coups de canifs dans le contrat prénuptial – qu'ils auraient tout deux dû signer, m'enfin, là n'était malheureusement pas la question-. Erling portait sur eux un regard où la condescendance draguait furieusement le dégoût. Parce qu'il savait pertinemment où cette session allait les mener  : les deux cas sociaux allaient finir par se rabibocher. De toute évidence, l'amour remportait constamment la victoire incessante contre les instincts primaires qui poussaient n'importe quel humain lambda à chercher satisfaction ailleurs. A dire vrai, il ne prenait jamais parti, officiellement. A cet instant, il se moquait intérieurement de la crédulité frôlant l'abrutisme dont faisait preuve madame Rosenberg surnommée « Rosencruche ». Il se serait bien vu lui assener une gifle , qui, en plus de faire circuler le sang, lui aurait certainement remis les idées en place. Largue-le, pauvre conne, pensait-il, alors qu'il portait toujours un tout autre discours. Business is business, un point c'est tout. L'argent ne faisait pas le bonheur mais, bon sang, comme il y contribuait grandement. « Alors, vous êtes bien d'accord avec moi ? Ce serait dommage d'envoyer valser cinq années de relation, surtout lorsque l'on sait combien de temps a mis Henry pour être prêt à sauter le pas ». Le dénommé Henry semblait bien plus occupé par la cuticule disgracieuse qui couvrait la base de son ongle. Il faillit, d'ailleurs,  hurler de douleur lorsqu'Erling lui envoya un coup dans le tibia, pour attirer son attention et lui soutirer un tant soit peu de soutien. « Absolument, absolument. Chérie, tu sais que je ne peux pas vivre sans toi » - ses mots résonnèrent comme les paroles d'un blabla appris par cœur – et pour cause, putain- pour « embrouiller  de la donzelle ». Les femmes, Erling, avait appris, temps faisant, à décrypter leurs plus profonds désirs. Souvent il leur suffisait quelques mots clés, balancés au détour d'une conversation pour leur faire fondre  cœur et  cuisses. Des « chérie », «  peut pas vivre sans toi » et Kaboom, l'explosion hormonale et leur absence de bon sens prouvé, se chargeaient du reste. Il leur  fallut , une bonne dizaine de minutes, quelques supplications éhontées et deux ou trois piques balancées pour leur faire avouer qu'ils étaient « faits, l'un pour l'autre » et que le monde pouvait bien aller se faire foutre par tous les trous, qu'ils resteraient ensemble, envers et contre tous. C'était pitoyable. Pitoyable, misérable et dieu seul savait combien Lundsen aurait aimé leur cracher à la figure. Il s'arma de son plus beau sourire lorsqu'il ouvrit la porte de son bureau, les invitant à sortir, en remarquant au passage la présence d'une bien charmante créature. S'il songeait à cette dernière en ces termes, il la gratifiait de surnoms où la courtoisie se faisait porter pâle. Il observa sa cliente accoster  Rastapopulos, échanger quelques banalités, un sourire fort gouailleur aux lèvres. Les compliments fusaient et, il trouvait cela flatteur en plus d'être franchement gênant. Il se sentait hypocrite, à ces instants-là. Hypocrite et un brin déphasé. Il offrit à l'organisatrice de mariage un salut de tête et un regard qu'il aurait voulu moins insistant. Sans se presser, il pénétra à nouveau dans son bureau, parfaitement conscient de la présence de la belle brune qui lui avait emboîté le pas. Elle portait toujours ce parfum, un mélange d'effluves qui aiguisait constamment ses sens et qu'il se faisait violence d'ignorer.« Je ne vis que pour ça , Rastapopulos. Te prouver que la fidélité est une chimère, que le mariage est une connerie mais, que « oh c'est merveilleux », l'amour l'emporte toujours » - il lança ces mots avec sur le visage, une expression moqueuse, il ne parlait pas avec sérieux. C'était flagrant. Il jouait les goujats avec brio et   appréciait lorsqu'il avait bon public. Murphy, pensa-t-il, la toisant sans gêne de ses billes onyx. « Qu'avais-tu dit les concernant ? Vingt ? Trente ans ? Maintenant, ils les ont, entre temps, il est parti tremper sa nouille dans le bouillon d'une gogo ». Il balança sa tête en arrière, fermant les paupières, feignant la fatigue alors que Murphy entre ces murs, avait l'effet d'une injection d'adrénaline, qu'il se sentait tout sauf fatigué et qu'il fermait ces yeux bien plus pour ne pas nourrir son imagination qui virait dégueulasse quand mademoiselle se trouvait dans les parages.
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MessageSujet: Re: i had to break the code (el)    i had to break the code (el) EmptyMar 18 Nov - 20:42



(▽▲▽)


Elle ne se souvient pas être jamais rentrée dans le bureau d'Erling. Ce fait s'imposa à elle une fois son entrée faite. Immédiatement, son regard traîna ailleurs. Si elle était franche avec elle-même, elle dirait que c'était pour le meilleur. Elle n'aurait pas à admirer la mâchoire prononcée et dissimulée sous une barbe hirsute terriblement sexy de son interlocuteur. Ni son regard perçant, dans lequel elle aimait se baigner quand il y jetait un œil. Ni ses mains, grandes et vigoureuses à n'en pas douter qu'il avait posé à plat sur ses cuisses, elles-mêmes musclées dans son pantalon parfaitement ajusté. Non, découvrir avec curiosité l'environnement de cet homme était l’échappatoire parfait pour sortir de sa prison de désir. Elle se redressa, elle qui s'appuyait sur le bureau, décolleté en avant, jusqu'alors, elle entreprit de faire un tour du propriétaire. Un bureau sobre, mais élégant. Une paperasse sans nom dessus avec des dossiers débordants de toutes parts. Y en avait une qui faisait mal son travail visiblement. Saleté de secrétaire ! Murphy était bien contente de n'en avoir jamais eue. Elle gérait très bien les choses elle-même. Sinon, qu'y avait-il d'autre ? Pas grand chose. Ou beaucoup trop. On ne savait pas trop. Rien ne semblait à sa place. Et en même temps tout semblait organisé. Quel paradoxe ! « Je ne vis que pour ça , Rastapopulos. Te prouver que la fidélité est une chimère, que le mariage est une connerie mais, que « oh c'est merveilleux », l'amour l'emporte toujours » Ne me la fait pas Lundsen, je sais que tu as un coeur et qu'il vibre malgré lui pour l'amour. Murphy ne pouvait s'empêcher de tiquer à chaque remarque cinglante du conseiller conjugal. A la fois d'accord et pas d'accord. Un foutoir dans sa tête à la fois organisé et mal mis en place. Comme l'ensemble de ce bureau. Elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il avait tellement raison et elle vibrait à ce fait, celui de partager une vision réaliste des relations. Mais elle ne pouvait s'empêcher de vouloir espérer, aussi, que les couples qu'elle s'arrangeaient à marier, eux, vivraient une belle histoire. Et ça, Erling ne le captait pas. Captait-il cependant qu'elle détestait le mariage et trouvait les mirobolants investissements dedans ridiculement inutiles ? Comprenait-il que ce qu'elle faisait, elle le faisait parce que le soir, en se couchant, elle en riait. Elle s'étouffait dans un rire sincère qui la berçait dans des rêves tout aussi idiots. Où Erling y tenait le premier rôle généralement. Ces derniers temps. Et ils n'étaient pas mariés. Ils n'étaient rien du tout. Deux amants. Le bout du monde. « J'avais dis vingt-cinq ans précisément. Et reconnait que j'ai visé juste. Sauf sur la gogo, j'aurais dis sur la meilleure amie de madame. Cette pouffe rodait toujours autour du mari pour contrôler son apparence et en profiter pour le peloter grassement. » Elle avait reportait son regard sur Erling. Et la voilà qui divaguait de nouveau tandis que ses propres mots résonnaient. N'aurait-elle pas peloté Erling s'il se mariait avec sa meilleure amie à elle ? Ou bien Erling l'aurait-il peloté elle si elle se mariait à XXX ? Stupide pensée. Elle rougissait soudain. Pourquoi fallait-il que le seul homme a partager son regard perçant et noir sur le mariage, le prototype type de l'emmerdeur parfaitement parfait pour elle soit le meilleur ami de son ex à elle ? La culpabilité la rongeait à chaque fois et pourtant il ne se passait rien. A son plus grand mécontentement d'ailleurs. Elle se serait laissé emprisonner par ses bras. Elle se serait laissée bercée par les lèvres d'Erling et dans son étreinte elle se serait confondue, s'offrant à lui et oubliant tous les codes. Ici, ailleurs, n'importe où. « Il n'empêche qu'il faut que tu arrête de les prendre avant que j'organise leur journée et leur nuit de rêve. A chaque fois c'est la même chose, je dois tout remettre ce qui avait été mis en place, puis annulé, en ordre à la dernière minute. Je suis terriblement douée et sans conteste la meilleure dans mon domaine, mais je n'aime pas travailler comme une handicapée. Prend les après. Un peu de patience bon sang ! Ils auront tout le temps de se meurtrir et de se déchirer une fois la nuit de noce consumée. » Mensonge. Ou presque. Elle adorait le défi de devoir tout réarranger à la dernière minute. Cette adrénaline qui montait et engourdissait son corps. Cette nervosité qui la faisait crier sur tout et surtout tout le monde. Exactement le même sentiment qu'elle avait en entrant ici, dans le bureau de Lundsen.
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MessageSujet: Re: i had to break the code (el)    i had to break the code (el) EmptyMer 19 Nov - 17:51



Erling était un homme à femmes. Un homme qui nourrissait une vision misérablement lucide sur tous les individus de sexe féminin qu'il imaginait – tous sans exception – vénaux. Des créatures infernales capables de marcher sur des cadavres pour se payer une paire de godasses qui valaient une couille, Lebabouin ou Louboutin – diantre comme les talons aiguilles dégommaient sa retenue, éveillant cruellement ses instincts les plus primaires,ragh - . Erling était surtout, le châtié qui , un jour avait fauté, et s'était retrouvé avec pour seule compagnie celle d'un labrador en terre étrangère. Le Danemark n'était plus qu'un lointain souvenir mais, les déboires qu'il rencontrait avec les représentants du sexe faible, restaient les mêmes. Putrides. Il prit une profonde inspiration, humant avec affectation les fragrances que chaque mouvement de la chieuse – même le plus infime – permettait  d'faire la drague à ses sens. Il ouvrit les paupières, conscient qu'il s'agissait là d'une bien piètre feinte et qu'il valait mieux savoir d'où pouvait bien débarquer le coup. Il pouffa, lança à la belle brune un regard à la connivence irréfutable. Dire qu'elle avait remarqué le jeu lubrique auquel s'adonnait la pouffiasse prodigieusement bien gaulée qui servait d'meilleure amie à cette grosse gourde polonaise qu'était madame Rosenberg. «  Tu aurais dû miser dessus, c'est tout. Tu aurais gagné le pari et j'aurai été contraint de me plier à n'importe lequel de tes désirs » - sur ces paroles, ses iris frôlèrent toutes les parties du corps de la demoiselle, remontèrent, lambins, le long de ses jambes jusqu'au pan de la jupe, limite tragique. Dès lors, à son regard s'allia pernicieusement son imagination dessinant les contours de ce qui pouvait bien se trouver dessous. Les mystères murphiens. Des mystères qu'il se serait bien vu élucider. Il déglutit – orientant toute son attention sur le foutoir qui semblait donner un sens nouveau au bureau dans lequel ils se trouvaient tous deux. C'était bien la première fois qu'elle y pénétrait. Devait-il crier au miracle ou se faire du soucis de l'impression qu'il lui donnait à être aussi peu organisé – ou du moins, aussi peu parfaitement organisé ? «  Et te rendre la tâche plus facile ? En quel honneur ? » - fronçant les sourcils, il l'invitait clairement à prendre ses aises, prêt à supplier sa secrétaire de leur apporter de quoi étancher la soif  grandissante. Bien que, la soif qu'il éprouvait n'était pas d'une nature à être palliée par un quelconque breuvage. En vérité, la seule chose qui lui triturait le cerveau, celui situé sous ceinture, c'était d'annexer des terres jusqu'alors inconnues. « D'ailleurs, c'est moi ou tu fais une fixette sur la vie sexuelle d'tes clients ? Je cite : «  nuit de rêve », « nuit de noce consumée »... ». Ses traits se vrillèrent d'une grimace taquine et s'il se montrait un brin nonchalant, la question l'intéressait fortement. «  tu comprends qu'on puisse s'interroger sur le pourquoi du comment » surtout, sur le « seule ou en couple ». Il avait bien saisi la pancarte ' PAS TOUCHE ' qui pendait autour d'son cou. Elle était faite de néons fluorescents, il ne pouvait décemment pas la rater, la foutue pancarte de merde. Et c'était d'ailleurs son meilleur pote qui la lui avait accroché. « D'ailleurs, maintenant que j'y pense, t'es là pourquoi ? » - pour la joute dans laquelle ils se lançaient parce qu'ils faisaient parti d'ce genre de sadiques qui se complaisaient dans la quête d'un graal sur lequel ils n'allaient jamais foutre un seul doigt. « sinon...tu as reçu les Browning ? Tu leur donnes combien ? ». Et ça, c'était manifestement une ouverture par laquelle il invitait gracieusement Rastapopulos à passer, histoire de l'éloigner d'un sujet qui pouvait les mener sur des sentiers interdits. Ça n'était pas l'envie qui manquait, pourtant.
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MessageSujet: Re: i had to break the code (el)    i had to break the code (el) EmptyJeu 20 Nov - 14:22



(▽▲▽)


Elle était fébrile. Quelque chose en elle l'empêcher de se calmer. Elle voulait marcher, courir, faire un marathon, dans le bureau d'Erling. Elle pourrait soulever une montagne tant elle avait de l'énergie. Elle avait quelques idées moins étranges qu'une course pour se dépenser. Mais cela impliquait des positions techniques avec l'exécrablement attirant conseiller. Malheureusement pour elle -et elle espérait que pour lui aussi- il était hors de question d'y toucher. Il était le meilleur ami de XXX, autant dire que c'était comme si elle sautait sur son frère et on sait tous ce qu'il se passe quand on mélange les membres d'une même famille. Problèmes. Gros problèmes même. Et cependant, elle ne pouvait s'empêcher de tenter le diable. De jouer avec les limites et de se baigner dans chaque moment de tension avec lui. Elle en voulait plus et de manière concrète. Si possible, là, maintenant, tout de suite. Elle avait rarement eue autant envie de quelqu'un. D'un homme, bien sûr. Elle était ce qu'on appelle une "croqueuse d'homme". Elle ne se privait pas pour gouter au fruit défendu une nuit ou deux avec un bellâtre fraichement rencontré. Quel mal y avait-il à ça ? Aucun selon elle. C'était la relation la plus parfaite qu'il puisse y avoir entre un homme une femme. Une nuit d'échange de plaisir et rien de plus. Aucune déception -quoi que- aucun adieu déchirant. Pas de trahison ni de mensonge. Un moment honnête entre un homme et une femme. Mais ces relations étaient faciles. Trop facile. Une séduction éphémère, gagnée d'avance avec un ou deux verres. Erling, c'était voir plus grand. C'était jouer sur un tout autre terrain, semé d'embuches, voir même de montagnes, dans le cas présent. C'était désirer quelque chose à porter de main sans pouvoir y toucher. Soit la parfaite combinaison de l'excitation. Et quand Lundsen laissait remonter son regard sur son corps ... Dans un mouvement de hanche lascif, elle fit un pas vers lui ... puis vint s’assoir dans l'un des fauteuils prévus pour les mariés désespérés. Elle l'était, désespérée. Désespérée de ne pouvoir goûter à ses lèvres et de ne pouvoir contempler son corps nu que dans son imagination. Elle aurait voulu s'assoir sur ses genoux, un bras autour de sa nuque, pour l'embrasser sans retenue aucune. « Tu aurais gagné le pari et j'aurai été contraint de me plier à n'importe lequel de tes désirs » Mon désir est que tu m'embrasse maintenant, tout de suite, en oubliant que ton meilleur ami est mon ex. pensa-t-elle en le regardant fixement. Elle ne put s'empêcher de sourire, laissant le coin de sa lèvre se relever. « Ca veut dire que je suis contrainte à me plier au moindre de tes désirs ? » L'idée lui plaisait. Elle n'était pas prête à céder à ce jeu de séduction. Elle ne ferait pas ça à XXX. Si quelqu'un devait être fautif, autant que ce soit Erling et pas elle, elle aurait moins l'impression de briser une nouvelle fois le cœur du même homme. Elle se disait aussi qu'en venant ici, elle avait déjà fait le premier pas, en quelque sorte. Non, elle ne céderait pas. « En l'honneur de mes beaux yeux et de ma bonne humeur, ça ne te suffit pas ? » Elle ne put s'empêcher de le fixer, encore et toujours. Pour finir de se mettre à l'aise, elle retira ses chaussures et posa ses pieds sur le bureau, étirant ses jambes sous le nez du conseiller conjugal. C'était mal poli, mais elle se sentait étrangement chez elle. Et puis, elle ne pouvait manquer une occasion d’exhiber un peu son corps sous son nez. « D'ailleurs, c'est moi ou tu fais une fixette sur la vie sexuelle d'tes clients ? Je cite : «  nuit de rêve », « nuit de noce consumée »... » Elle ne put s'empêcher de rire, rejetant sa tête légèrement en arrière, ce qui l'éloignait également du regard d'Erling. « Je ne fais pas une fixette ! J'estime juste, et à juste titre, que le sexe compte dans un mariage. Bon sexe, bon ménage. Autant partir du bon pied une fois la corvée de l'engagement passée. » Elle lui avait expliqué ça un peu trop méthodiquement. Elle ne pouvait s'empêcher de se demander comment le sexe pourrait être avec lui. Non pas qu'elle veuille se marier, grand bien lui en garde, mais une nuit torride avec un homme de sa trempe, elle ne dirait jamais non. Quand bien même tout, absolument tout devrait les retenir. « Et tu ne me fera pas croire que leurs aventures sexuelles n'est pas la partie la plus croustillante de ton boulot. » Oui Erling, dis moi que toi aussi tu aimes ça, un instant passionné avec une femme... ou avec moi. Pourquoi de tous les hommes sur lesquels elle pouvait lorgner pendant des semaines il fallait que ce soit lui ? Tout autour de lui résonnait le fantôme de XXX, soit une interdiction formelle de s'aventurer dans ces terres. « D'ailleurs, maintenant que j'y pense, t'es là pourquoi ? » C'est vrai ça, qu'est-ce que je fais là déjà ? Pour le voir, lui parler, sentir son eau de toilette, admirer son regard, mater ses fesses, se prouver qu'il n'y à rien entre eux et ses rendre compte que si. Se faire terriblement mal en se donnant envie. « Pour les Browning justement ! Je vais avoir besoin de toi sur ce coup. Ils sont si mal accordés qu'ils pourraient annuler le mariage et me faire perdre gros ! Et pour une fois, s'il te plait -note bien ma touche de gentillesse- ne les encourage pas à revoir leur avis sur mes services. » Elle le regardait avec sérieux pour la première fois depuis leur entrevue. Mais son boulot, bien qu'il soit ridicule, était aussi son gagne pain et un passe-temps très amusant. Elle y tenait donc. « Tu ferais ça pour moi ? » Elle s'était rapproché du visage du conseiller. Elle avait replié ses jambes sous son siège et s'était penchée en avant pour capter son regard. Pur stratagème, elle voulait qu'il se laisse embobiner par ses grands yeux et n battement de cils. Néanmoins, elle ne put s'empêcher de laisser son regard à elle dériver sur sa bouche à lui. Il fallait qu'elle s'éloigne tout de suite, maintenant. Pourtant, elle n'en fit rien et resta un instant comme ça, immobile.
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Erling Lundsen

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MessageSujet: Re: i had to break the code (el)    i had to break the code (el) EmptySam 22 Nov - 14:37



N'importe lequel de ses désirs. Il avait lancé cette réplique avec des mots anodins qui pourtant étaient bien trop lourds de sens. Erling se demandait si la maîtrise qu'il avait de son corps passait inaperçue aux belles mirettes de la demoiselle ou si, au contraire, la fébrilité qu'elle lui inspirait était flagrante ? Parce que, en ce qui le concernait, il en était pleinement conscient. Foutrement conscient  de son cœur qui enchaînait embardée, sur embardée, de ses poumons qui comprimés, refusaient toute entrée d'air. Il essaya, balaya les questionnements d'un mouvement de paupière, imagina que ses réactions corporelles étaient normales, inventa des raisons à cela : le jeu de quelques substances, des hormones, encore et toujours. S'il était bien question d'hormones, cela relevait de réactions chimiques dont il se serait bien passé, surtout lorsque l’élément déclencheur n'était autre que Rastapopulos. Mais, ce qui l'irritait davantage, c'était leur retour permanent. Leur présence scabreuse , il les avait à fleur de peau. Leur récurrence ne pouvait signifier qu'une chose et le déni innommable dans lequel il se trouvait le poussait à un constat stupide : il fallait qu'il la baise. Sale pensée, sale constat. Elle lui inspirait bien des choses, la jolie brunette, bien des choses, des choses auquel le qualificatif « gentilles » n'aurait pu suffire. Il déglutit péniblement, la vue affolante des guibolles de Murphy eut presque raison de ses résolutions. Va te faire foutre – songea-t-il, à l'adresse de son meilleur pote. Enfoiré d'emmerdeur de merde. Parfois, il lui en voulait. Était prêt même, à immoler leur foutu code de conduite parce que, parfois, les putes méritaient de passer avant les copains. Murphy n'en était pas. Elle représentait à ses yeux une source à laquelle il se serait bien vu boire. Mais, près de laquelle l'on pouvait trouver un mot notifiant que, boire était donc aux risques et périls. Le choix, on le lui imposait. Il sourit, carnassier. Prédateur observant avec un silence angoissant sa proie. Absolument, voulut-il lui crier. Le moindre de mes désirs, même le plus farfelu. Parce que. C'était une clause tacite. Présente, bien là mais, invisible aux yeux profanes. Ils n'étaient que deux à comprendre. Les autres, il aurait dû n'en avoir rien à cirer. Erling n'aurait rien fait en l'honneur de ses « beaux yeux » à elle mais, à quelques conditions, il l'aurait fait pour une toute autre partie de son anatomie, certainement. Il aurait défié quelques tyrans, défié les règles, les lois. Presque tout, sauf son amitié. Il avait compris, Lundsen, que l'amitié c'était tout ce qui lui restait. Puisqu'il n'avait plus réellement de famille sur laquelle compter. Murphy en valait-elle réellement le coup ? Le coût ? Est-ce qu'il se voyait détruire des années de camaraderie pour un plan tiré – qui lui faisait des couilles aussi bleues qu'le génie d'Aladdin – et, et après ? Et si, putain ! Si ça n'allait pas plus loin, il aurait le poids de sa trahison pesant sur sa conscience. Son pote était clairement encore amoureux de cette chieuse. Et lui ? Lui, putain ! Complètement paumé dans des réflexions  pratiquement puériles, il entendit à peine la requête de la brunette. Toutefois, il ne put s'empêcher de remarquer la proximité, la distance exsangue, abattue gisant à leurs pieds. Le regard d'ambre dans lequel il aimait se perdre. Un regard qui le vivifiait instantanément, à chaque fois. Il y avait cet appel, au loin, qu'il entendit. Embrasse-là, mec. Et puis, l'appel antagoniste. Éloigne-toi, mec. Allonge la distance. « Qu'est-ce que je ne ferai pas pour toi ? » murmura-t-il. C'était davantage des paroles lancées pour lui même que pour la tentation sur patte qui lui lançait un regard  de sirène. Sans qu'il ne s'en rende compte, il prit le visage de la belle en coupe entre ses mains. « Je ne vais pas revoir mes méthodes avec les Browning. En revanche, je veux bien faire l'effort de ne pas trop cracher sur ton dos. C'est le maximum que je puisse faire, vu les circonstances ». Lorsqu'il remarqua enfin l'intimité de son geste, de ses mains qui lambines, jouaient avec quelques boucles de la demoiselle,  il s'éloigna, se racla la gorge et détourna les yeux. «  Et pour répondre à ta question de tantôt, les seules aventures sexuelles qui m'intéressent sont les miennes » Au fond, ses tripes semblaient en pleine révolte. Il la scruta, alors,  parfaitement lucide sur ce qu'il était prêt à faire. Se laisser emporter. Et vivre avec. Tant pis, pour le reste.


Dernière édition par Erling Lundsen le Mar 25 Nov - 14:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: i had to break the code (el)    i had to break the code (el) EmptyDim 23 Nov - 22:39



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Elle se serait laissé fondre, il y a quelques jours, quelques semaines, pour un contact physique de sa part. Erling Lundsen était l'homme le plus inaccessible qu'elle n'ai jamais rencontré. C'était de ces inconnu, dans une soirée, à rester en retrait, un verre de whisky à la main, à scruter la foule en la trouvant ennuyeuse. Jusqu'à ce que quelqu'un ne le remarque et s'introduise dans son espace vital, happé soudainement par un magnétisme puissant. On était alors sous son emprise, à sa merci. Un moustique dans une toile d'araignée. Et pourtant, lui, ne faisait rien. Il contemplait l’élément nouveau avec des yeux curieux et pénétrant. Des yeux qui ne laissait rien passé sur l'autre, qui l'analysait au plus profond, sondant l'âme qui se reflétait dans leur yeux. Murphy se sentait comme un moustique. Irrémédiablement reliée aux fils de la toile. Irrémédiablement attirée par Erling. Un seul contact et sa peau s'enflammait. Un seul contact et son bas ventre se nouait. Sous ses regards, elle se laissait petit à petit emporter. Où, elle ne savait pas. Elle se souvenait simplement que ces sensations étaient bien trop violentes et qu'elles la mèneraient à sa perte. Les mains d'Erling sur son visage étaient incandescentes. Elles déversaient un feu au sein de Murphy que rien d'autre qu'un baiser pouvait contrôler. Elle aurait voulu qu'il l'embrasse. Que leurs lèvres se rencontrent juste une fois. Une seule fois et peut-être que tout ces sentiments partiraient. Peut-être que cette attirance serait rassasiée et que rien d'autre ne se passerait. Peut-être était-ce leur solution. Céder un instant pour calmer la tempête qui naissait en eux. Elle ne croyait pas un mot de tout ça. Mais le fait est que son cœur se divisait. Il ne se pliait pas, non. Il se divisait, se séparait en deux morceaux distincts. L'un était toute l'affection et la tendresse qu'elle pouvait porter à XXX. Un lien fort. Il aurait put être père. Ils auraient put être ensemble heureux, à un moment.  Elle ne pouvait pas juste effacer ça, effacer leur histoire. L'homme qu'elle avait aimé. Le premier pour qui elle n'ai jamais ressentit autant. Et cette deuxième partie, plus égoïste sans doute, qui lui soufflait de se laisser aller pour se faire plaisir. Cette deuxième partie qui voyait en Erling une éventualité toute nouvelle, non pas d'une simple partie de jambes en l'air. Quelque chose de plus profond. De plus étranger, aussi. Il était différent d'elle et en même temps similaire. Ce qui la troublait au plus haut point était qu'avec lui, elle pouvait s'imaginer sur un terme plus long qu'une nuit. Et tout en elle criait de fuir pour ce simple fait. Elle effleura les mains de Lundsen pour en apprécier les courbes et la force. Mais déjà l'euphorie qu'elle ressentait pour ce contact s'estompait, laissant place à un tout autre sentiment. Elle avait peur. Ce qu'il provoquait en elle était fort. Bien trop puissant. Ce n'était pas bon. C'était trop. Son cœur qui tressautait à chaque regard de sa part. L'euphorie de chaque partie du corps qui se frôle. Elle ne visualisait pas juste une nuit. Elle en visualisait des centaines. Et les matins qui les suivaient. Elle ne voulait pas ça. Pas d'attache avec quelque chose d'aussi éphémère qu'une relation. « Je ne te connaissais pas si conciliant. Tu saura que je pourrais presque te montrer ma gratitude si tu continue comme ça sur du long terme. » Elle aurait put s'éloigner tout de suite, mais elle était magnétisé par les mains d'Erling. Elle ne voulait pas qu'il les retire. Pas maintenant. Mais il le fit, à son plus grand désespoir. Lentement, elle se retira jusqu'à ce que son dos ne touche le dossier de sa chaise. Là, elle croisa les jambes et, coudes posés sur les accoudoir, entremêla ses mains, soucieuse. La conscience de ce qui était en jeu pointait petit à petit le bout de son nez. Ce n'était pas qu'un jeu. Quand bien même elle le voudrait. Erling Lundsen n'était pas juste un jeu. Pas comme ceux qu'elle mettait en place entre elle et les hommes. Avec lui, les enjeux étaient différents. Tout comme les sentiments qui se mêlaient à son rapport. « Et pour répondre à ta question de tantôt, les seules aventures sexuelles qui m'intéressent sont les miennes » Les mots de Lundsen lui parvenaient à distance. Elle chassa ses pensées chaotiques pour revenir à l'instant. Aventures sexuelles, Erling, ça, ça l'intéressait ! De nouveau, une petite étincelle en elle se ranima et elle compris que ses doutes étaient fugaces. Peut-être tout cela ne devait pas avoir d'importance. Peut-être qu'elle en accordait trop. Trop à son attirance, trop à l'amitié entre lui et XXX, trop à Erling. « Parce que tu as des aventures sexuelles ? Toi ! Mais, alors, il y a quelque chose sous ce coeur de glace ? » Elle le scruta, répondant à son regard à lui, déjà posé sur elle. Elle se rendit alors compte que le petit jeu auquel elle s'adonnait depuis sont entrée dans le bureau n'était pas à un seul joueur. Il jouait aussi. Doublement. Et tous les deux, ils étaient sur le fil. Il suffisait qu'un seul ne cède au vertige.


Dernière édition par Murphy Rastapopulos le Jeu 27 Nov - 15:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: i had to break the code (el)    i had to break the code (el) EmptyMar 25 Nov - 16:06



Gratitude. Trois secondes, peut-être quatre, suffirent. Gratitude. Trois, peut-être deux. Ou cinq. Le temps semblait, lui aussi, en rire. Quelques secondes flouées à la vie pour se remémorer avec une précision surnaturelle, le jour de leur rencontre. Se remémorer les premiers battements d'ce traitre de cœur jusqu'aux derniers – en date -. A l'instant même. Quelques secondes témoins d'un corps vendu  à la gueule d'ange qu'elle se traînait, la mégère Rastapopulos. Quelques secondes pour ressentir jusque la gorge devenue sèche, toutes ces réactions preuves indubitables de l'effet Murphy. Un brin destructeur, extrêmement enjôleur, receleur de songes évocateurs qu'il repoussait , constamment. Gratitude. Gratitude. Sa gratitude, il avait bien quelques suggestions concernant cette partie substantielle, à lui soumettre – comme la soumettre, exemple non exhaustif-.  Non. Ses muscles se tendirent à lui faire mal. C'était des crampes qui lui tortillaient la carcasse. Elle est putain de belle, pensa-t-il, putain de voluptueuse là, avec son uniforme de pète-sec, chemisier et jupe laissant encore place à l'imagination. Erling il inspira un grand coup, conscient que la malicieuse avait appuyé sur l'interrupteur, lançant la machinerie dans un chaos de boulons et de vis. De boulons et de vices. Le chaos, il le ressentait dans la tête, dedans, au fond d'ses tripes.  Ses mâchoires crispées, laissèrent naître ce foutu sourire. Ce sourire qui venait tout le temps squatter ses lèvres. Ce sourire sincère qu'il réservait qu'à ceux qui. Ceux qui. Il secoua la tête, suivant le spectacle offert par la belle brune avec un intérêt suprême, une intensité animale. Il se serait cloué  à son siège, s'il le pouvait parce qu'il luttait avec violence contre le magnétisme. S'ils étaient opposés sur bien des choses, il y avait pourtant une entente. Un terrain intangible sur lequel, par tous les saints, ils auraient été d'accords. Sauf que. Que s'il avait bien un cœur, ce dernier se contentait de lui servir de pompe. Drainant le sang à travers le corps, apportant l'oxygène nécessaire à ses organes, l'énergie indispensable, c'était tout. L'effet Murphy jouait jusque ce satané palpitant, endiguant un ventricule, faisant péter le mécanisme. L'effet Murphy pouvait tout bonnement arracher les points réalisés à la va-vite, rouvrir la plaie, la rendre plus béante encore. L'effet Murphy. Non. Il se passa une main sur le visage qui finit sa course dans ses cheveux, les domptant un tantinet. Merde, quoi, il fallait qu'il s'occupe les mains pour qu'elles n'aillent pas se balader, quelque part comme sur Rastapopulos, par exemple. Elles l'avaient déjà bien trahi, ces mains renégates. Il se leva, si son instinct le poussait clairement à s'approcher de la demoiselle, il prit la direction opposée, creusant une distance de sécurité. Il se posta près de la fenêtre, prêt à faire semblant de regarder au travers pour rompre le contact oculaire sans que ça ne lui coûte énormément. Il ne put empêcher, toutefois, son regard de devenir sombre, ni même le ton de sa voix, grave, lorsqu'il répondit à la boutade de Murphy. «  Un cœur de glace » - ha, il n'avait pas toujours été comme ça. Limite insupportable. Si elle l'avait connu à une autre époque. Les choses se seraient déroulées autrement. « Tu sais que, pour le sexe, on n'a pas besoin d'avoir un cœur ? Un bon service trois pièces suffit amplement ». Grivoise réplique qu'il balaya d'un mouvement de main. « Je ne suis ni moine, ni eunuque. Évidemment qu'j'ai des aventures » - il lui envoya un clin d’œil. S'il voulait la mettre mal à l'aise ? « des femmes de tout âge, toute origine, de tout rang social» s'il voulait la rendre jalouse ? « Mais je dois bien avouer que je n'ai encore jamais tenté les grecques ». Remarque stupide, il se serait certainement frappé pour le niveau atteint. Bien bas. Erling n'arrivait surtout pas à comprendre comment ils pouvaient bien s'enliser aussi sec sans pour autant dépasser les limites. Et, le silence qui suivit sa réplique suffit à le rendre, lui, mal à l'aise.
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MessageSujet: Re: i had to break the code (el)    i had to break the code (el) EmptyJeu 27 Nov - 16:25



(▽▲▽)


Elle n'aimait pas le voir si loin, planté devant la fenêtre, sans la voir. Elle voulait qu'il la regarde. De pied en tête. Qu'il la dévore. Qu'il lèche chacune de ses courbes d'un seul regard. Regarde-moi. pensa-t-elle en le regardant juché devant la vitre. Elle ne voulait pas lui courir après. Elle ne voulait pas courir après les hommes. Elle voulait qu'ils lui courent après. C'était la règle, se faire désirer. Mais Erling, c'était une autre affaire. Elle pourrait aller vers lui. Se lever, là, et le rejoindre devant cette fichu fenêtre les coupant de l'extérieur. Ils étaient seuls après tout. Qui les regardait vraiment, en cet instant ? Elle doutait que la secrétaire n'en soit à épier par le trou de la serrure. Elle avait surement de la dignité quand même. Et les autres, eux aussi vivant leur vie dans les appartements voisins, ils n'avaient cure de ce qu'il pouvait se passer entre deux inconnus dans un bureau. Non, ils étaient seuls. Elle se leva. Elle écouta la moindre de ses paroles. « Tu sais que, pour le sexe, on n'a pas besoin d'avoir un cœur ? Un bon service trois pièces suffit amplement » Elle le savait mieux que la plupart des gens. Elle fit un pas, laissant ses doigts filer le long du bureau. « Je ne suis ni moine, ni eunuque. Évidemment qu'j'ai des aventures » Dans ce cas, prouve-le moi. Elle savoura son clin d’œil avec un sourire en coin. Elle espérait bien qu'il soit expérimenté. Elle s'en fichait qu'il se réserve pour elle. Ce n'était pas ce qu'elle attendait. Elle s'avança encore contournant le meuble principal de la pièce. « des femmes de tout âge, toute origine, de tout rang social» Grand bien lui en fasse, qu'il ne pense pas à elle quand elle le laissera contempler son corps. Il n'y avait qu'eux à l'instant présent. Elle était là. Lui aussi. Vivant. Vibrant l'un pour l'autre, elle le savait. Elle fit un dernier pas et fut à côté de lui, tout proche. Son buste frôlait le sien et un seul geste aurait suffit pour qu'elle mette fin à cette distance. Si minime et bien trop grande à la fois. « Mais je dois bien avouer que je n'ai encore jamais tenté les grecques » Elle le regarda en même temps que son cœur fit un bon. Était-ce une invitation ? Était-ce une erreur ? Jouait-il avec elle ? Elle aurait voulu savoir. Elle aurait voulu qu'il lui dise clairement ce qu'il voulait, ce qu'il attendait d'elle. Elle comprenait que c'était son amitié pour XXX qui le retenait si loin. Mais elle en avait marre. Simplement. Elle en avait assez de penser à son ex, de penser à sa fausse couche, à cet amour perdu qui ne reviendra pas, aux doutez constant dès qu'elle pourrait être avec quelqu'un. Elle en avait assez d'être ramenée sans cesse vers le passé. Passé qui devrait être révolu. Ils n'étaient plus ensemble. Ils étaient amis. Ils se réjouissaient du bonheur de chacun. Pourquoi devrait-il emprisonner Erling ? Pourquoi devrait-il l'emprisonner elle ? Elle ne voulait plus se contenir. Elle ne voulait plus penser à rien. C'était son corps qui régissait ses actes. Et un peu son cœur, qui battait pour Erling. Elle posa sa main sur sa joue et enterra la distance entre eux. Elle se colla à lui, emboitant ses formes dans ses courbes d'une manière si naturelle qu'elle en était déconcertante. Elle laissa glisser ses doigt le long de sa nuque pour lentement l'attirer et à elle. Ses lèvres à quelques centimètres des siennes, elle murmura « Il n'est jamais trop tard pour une expérience de plus. » Elle releva les yeux vers lui. Elle savait qu'elle avait toute son attention. Elle aimait ce jeux. Voilà ce qu'elle voulait. Qu'elle vienne à lui, qu'il la possède presque totalement. Puis elle s'éloigna. Brutalement. Subitement. e détournant de lui, contournant de nouveau le bureau pour se placer de l'autre côté. C'était presque symbolique. Un meuble imageant toutes les barrières qui les séparaient. Elle s'appuya dessus, paumes à plat sur le bois frais, calmant la chaleur qui l'envahissait par tous les pores. « C'est à toi de voir Lundsen. Tu sais ce que je veux. Toi. Tu sais que je n'ai rien qui me retient. Que j'ai fais mon choix; Mais toi. Toi, qu'est-ce que tu veux ?  » Elle le regardait intensément. Elle était prête à jouer, mais sa patience atteignait des limites déjà extrêmes dans son cas. Elle pouvait l'embrasser, là maintenant, tout de suite. Elle ne le forcerait jamais néanmoins. Du moins, essaierait-elle de ne jamais le forcer.
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Erling Lundsen

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MessageSujet: Re: i had to break the code (el)    i had to break the code (el) EmptyVen 28 Nov - 12:49



Les picotements allèrent bon train, le sang vint cogner contre ses tempes, ses tympans, sa gorge devint brutalement sèche, se serra. Ses lèvres frémirent déclenchant une série de spasmes aussi douloureux qu'agréables tout au long de son corps, du nord au sud. Le rictus fendit encore plus ses joues, d'une oreille à l'autre. Bordel, elle était douée. Sacrément, foutrement douée. Erling ne s'attendait clairement pas à se retrouver aussi allumé parce que, la garce, savait comment s'y prendre. Il la couva d'un regard de braise et, à cet instant, il se sut au bord, vraiment au bord du gouffre. Il observait, ce maudit gouffre d'un œil suspicieux, d'un œil surtout putain de tenté. S'il lui restait quelques volontés, elles furent décimées par le contact des paumes expertes de la belle brune. Il sentit pleinement l'agglutinement, se retrouva piteusement enrôlé par la pression revigorante de la poitrine dressée contre son torse. Il ferma brièvement les paupières, humant avec une occulte délectation le parfum de Murphy. Amorphe sous ses caresses, la nuque brûlante, le cœur prêt à scier ses côtes et passer à travers. Cette voix au loin se fit à nouveau entendre. Prend la, maintenant. Cependant, il y avait l'antagoniste qui lui hurlait de faire exactement le contraire. Ne fais rien, ne tente rien. A ne rien tenter, il finirait les mains vides. Et , chiure, comme ses mains étaient parfaitement prêtes à se glisser jusqu'au fessier de la belle, la rapprocher de lui, il voulait, d'abord, qu'elle lui offre ses lèvres, son cou. Tout. Il voulait, désirait tant de choses mais, tout ce qui lui importait c'était ce que son ami voulait, désirait. Pour la première fois de son existence, Erling, se comportait avec loyauté. Il crachait pleinement sur son égoïsme prépondérant et se freinait pour le bien d'une relation qu'il aurait préféré sans substance. Il sentit, aussi,  jusque dans ses reins, l'effet Murphy, ses lippes pleines qu'elle lui présenta. Embardée n°..., il ne comptait déjà plus. Conscient et focalisé sur la beauté qui le mettait au supplice. Ses mains vinrent instinctivement épouser les hanches de Rastapopulos. Jamais trop tard. Son corps était d'accord, vendu. Sa tête, sa tête lui servait des discours embrouillés. S'il était maître de lui quelques minutes auparavant, il ne l'était plus du tout, à ce moment précis. Maître, il se voyait maître du corps qui se tenait sous ses yeux, si voluptueux, maître , il se voyait maître des sensations qu'il imaginait lui provoquer. Des gestes généreux, qu'il s'imaginait esquisser. Des râles et des crampes, des cris. Venant de là, aux tréfonds de l'Olympe. Le sien. « Peut-être » chuchota-t-il, à bout de souffle. Ou peut-être pas. Il n'était jamais trop tard. Il n'eut pas le temps de bafouer tous ses principes, en son nom à elle, pas le temps de détruire pour construire qu'elle brisait déjà la proximité, allant se poster à nouveau derrière le bureau. De toute façon, il ne pouvait plus nier, son corps le trahissait. Elle pouvait le constater. Erling était fait comme un rat. Il se trouvait là, au pied du mur. Et, comme si toute cette parade ne semblait plus suffire, elle lui faisait comprendre que le choix était fait. Qu'il était, ce choix. Qu'il fallait qu'il en fasse un. Parce que flottait dans l'air une odeur dégueulasse d'ultimatum. Qu'il avait déjà succombé une fois, qu'il était devenu ce qu'il était, à cause de cette unique fois. Qu'il s'était juré de ne jamais se laisser ensorceler par une quelconque autre femme. Murphy n'était pas quelconque. Il l'avait compris depuis longtemps. Il espérait ignorer son changement de comportement certain lorsqu'elle se trouvait dans les parages, sa propension malsaine à lui donner du grain à moudre, ses paroles vaches pourtant, preuves inviolables de cette espèce de synergie stupide qui caractérisait leur duo. Il la contempla, avec une expression de concentration extrême sur le visage, les sourcils formant une ligne bien nette au milieu de son front. Il lui lançait un regard désemparé qui, témoignait vainement de la lutte acharnée qui se déroulait en ces minutes précises , dedans.  Qu'est-ce qu'il devait dire, bon sang ?! Il la choisissait aussi. C'était d'une évidence telle que ça en crevait les yeux. Qu'est-ce qu'il devait faire ?! Quoi, comment ? Il esquissa quelques pas, décida que le bureau n'était pas une réelle embûche, que ce chemin là, était tout tracé et qu'il en connaissait la destination. Qu'il souhaitait avec un peu trop d'ardeur la connaître, cette fichue destination. Il avala les mètres, dextre, armé de cette détermination féline, le regard dégoulinant de promesses, toutes plus obscènes les unes que les autres. Et puis, merde. « Ce que je veux ? Je vais te montrer » sur ces mots, il s'empara du visage de la belle, un geste ferme où la douceur semblait portée presque disparue, pressa ses lèvres avides contre les siennes. Sa main libre prit un chemin un peu plus sinueux, obligeant la demoiselle à se rapprocher sensiblement de lui. Elle avait le goût de l'interdit, le goût du fruit qui avait chassé l'homme du paradis. Elle avait le goût d'un paradis infernal auquel il se sentait prêt à être voué. Elle, Murphy. Il aurait pu la dévorer indéfiniment. Mais, la sonnerie du téléphone le ramena à lui. Il se décolla, interdit. Gamin ayant plongé la main dans le pot de cookie, en feu, il aurait brûlé éternellement. Il inspira, tentant de calmer ses ardeurs, passa une main dans ses cheveux. Tic nerveux. Putain. « et plus, encore ». Il avouait qu'il se voyait aller plus loin. Pas seulement physiquement mais, émotionnellement. Cette partie qu'il planquait, trop honteux. « Seulement, considère ce moment comme étant un accusé de réception. J'ai compris, Murphy. J'ai saisi le message mais, c'est mon ami. Et j'ai besoin d'obtenir sa bénédiction avant ».  
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MessageSujet: Re: i had to break the code (el)    i had to break the code (el) EmptyVen 28 Nov - 22:14



(▽▲▽)


Elle en avait marre de ce bro-code. Bro-code à la con. stupide loyauté. Stupide responsabilité morale. Stupide amitié. Stupide ... Stupide Murphy Rastapopulos, tombée sous le charme du dernier homme pour elle. Celui qu'elle n'aurait jamais dû voir. Celui sur lequel son regard n'aurait jamais dû se poser. Elle s'était fait avoir. Un piège. Voilà ce que Lundsen était. Un piège de la vie pour lui faire perdre tous ses moyens et surtout tous ses principes. Elle ne veut pas d'attache, mais elle se sait déjà liée à Erling. Lamentablement attaché à son corps mais aussi à ses répliques, à son caractère de parfait emmerdeur charmant, d'ami si loyal, de gars torturé mais combatif. Elle ne pensait qu'à lui. Jour et nuit. Et bien que ce soit surtout la nuit, elle ne nierait pas l'étrangeté de ce fait. Elle ne voulait plus quiconque. Elle le voulait lui. Rien ne l'intéressait. Rien ne l'attirait. Seul lui y parvenait. C'était une torture de ne pas l'avoir embrassé plus tôt. D'avoir approcher ses lèvres si proches et de n'y avoir rien posé. C'était pire encore maintenant, de le voir la regarder alors qu'elle lui posait un ultimatum dont elle ne se serait jamais cru capable. Elle en avait le corps tremblant, les mains moites, le coeur battant à mille kilomètres heures, le sang battant, bouillonnant dans la moindre parcelle de son corps. Elle vibrait pour lui. Entièrement. Et ça n'avait été que progressif. Passant du froid arctique au feux ardent du volcan. Il l'avait séduite par ses joutes osées, grivoises parfois, toujours finement lancée. Et elle s'offrait à lui. Impatiente qu'il la prenne. « Ce que je veux ? Je vais te montrer » Elle le regarda se faufiler jusqu'à elle, preste, rapide, beau. Irrésistible. Elle le dévorait des yeux. Quand enfin, elle sentit ses lèvres pressées aux siennes, sont cœur sembla s'arrêter. Elle ne voulait plus respirer. Cela aurait peut-être mit un terme à cet échange qu'elle jugea passionné, fougueux, parfait. Elle se laissa menée dans cette danse sensuelle à la fois surprise et ravie. Il se pressa à elle et elle se laissa glisser contre son corps, emboités. Elle laissa chahuter ses mains dans les cheveux d'Erling. Elle voulait déjà plus. Avide de ses mains sur ses hanches, qu'elles glissent sous son chemisier, sur sa peau brulante. Elle entendit à peine le téléphone. C'était un gazouillis d'oiseau loin. A des kilomètres d'eux. Eux deux, seulement eux. Et déjà, il s'éloignait. Et déjà, elle le désirait. Encore. Erling, que m'as-tu fais ? Quel sort as-tu jeté ? Les lèvres enflammées, encore entrouvertes, peut-être dans l'attente d'un nouveau baiser, elle le regardait. L'esprit embrumé. Elle avait rêvé de ce baiser. Le résultat : elle avait été si longtemps loin de la réalité. C'était mieux que dans ses fantaisies nocturnes. Mieux que ces années perdues, hantée par ce qu'il aurait pût se passer. « et plus, encore » Alors montre moi plus, encore. Elle l'écoutait, encore perdue dans les brumes, émergent dans la réalité. Etait-ce le timing qui était mauvais ? Etait-ce eux-deux qui étaient interdits ? Etait-ce la situation ? « Seulement, considère ce moment comme étant un accusé de réception. J'ai compris, Murphy. J'ai saisi le message mais, c'est mon ami. Et j'ai besoin d'obtenir sa bénédiction avant ». C'était l'homme qu'elle eut aimé. Celui qu'elle avait tout fait pour oublier, mettre de côté. Celui qu'elle ne voulait plus voir comme amant ou ancien amour. Celui qui aurait pût être père. Le père de son enfant. Ce qui ne sera jamais. Ce qui ne pourra jamais plus. Elle se l'était promis. A elle-même. Elle voulait sortir de ça, de ce petit coin de sa tête qui la ramenait sans cesse à ce moment fatidique où son corps avait rejeté ce qui aurait put tout changer. Et là, Erling Lundsen lui offrait l'occasion rêvée. Oui, mais non, c'était le meilleur ami de XXX. « Je sais Erling. Mais n'oublie pas non plus que lui et moi, c'est finis, depuis longtemps. C'est fini et ça n'est plus. Plus du tout. » Une année et plus de six mois s'étaient écoulés. Plus d'une année d'amitié, sans écarts aucun. Erling était-il un écart ? Erling était tout ce qu'elle désirait. Et elle ne voulait pas attendre. Attendre c'était déjà laisser la fin s'insinuer. Attendre, c'était ne rien faire et laisser faner. Elle ne voulait pas attendre. Elle ne voulait purement pas. Elle ne pouvait pas. Elle fit un pas vers lui, se rapprochant. Trop, surement. « Mais en attendant quoi ? D'ici à ce que tu lui en parle, d'ici à ce que- d'ici à ce que tu saches si tu peux m'embrasser, me toucher ou même me parler, quoi ? Il se passe quoi ? » Elle fulminer, petit à petit. Irritée par l'idée de ne plus pouvoir l'avoir. De ne plus pouvoir le voir, le toucher, sentir son parfum, gouter à ses lèvres, entendre son accent dissimulé. Elle ne pourrait pas. Elle ne pourrait plus. Pas après ça. Pas après leurs joutes, pas après leur lancinants contacts. « Et même après. Après quoi ? Si il dit non. On fait quoi ? On cesse tout contact ? Je ne veux pas. Je ne pourrais pas. » La frustration serait trop grande. C'était goûter un gâteau, le plus incroyable des gâteaux, le meilleur gâteau du monde. Puis, après un petite lampée, se le voir retirer, enterrer, ne plus être. Elle savait. Au fond d'elle, elle savait qu'elle serait l'avis de XXX. "Pas touche". Elle le savait car elle le connaissait. Et qu'il ne pourra pas. Et même si c'était le cas, Erling pourrait-il vraiment supporter ça ? Elle, lui, plus son ami ? Le pourrait-il ?
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MessageSujet: Re: i had to break the code (el)    i had to break the code (el) EmptyVen 5 Déc - 20:32



Tout semblait fini, à ses yeux seulement. Et seulement aux siens. Les filles n'avaient-elles pas elles aussi des règles ? Des promesses faites , tacites ? Ne pas toucher au mec d'une autre ou un truc du genre ? Ou faisaient-elles uniquement semblant ? Étaient-elles toutes capables de pisser à la raie des leurs dès lors qu'un mec pointait le bout de son nez ? Ca n'était que des paroles frivoles, balancées pour s'assurer d'une certaine loyauté alors qu'au fond, au fond, elles étaient suffisamment viles pour oublier en une seule et unique étreinte les belles paroles. Leur amitié. Chez les mecs, Erling, savait que ce genre d'écart signait l'arrêt définitif d'une amitié. Comme il ne pouvait réellement se targuer d'avoir des tonnes de potes, merde, il se sentait obligé de s'accrocher à eux. De la seule manière qu'il connaissait : ne pas envahir leur territoire. Se la jouer mâle dominant n'apportait jamais rien de bon. Se la jouer mâle dominant avec une furieuse envie d'faire la bête à deux dos avec l'ex-régulière d'un bon pote – pour ne pas dire meilleur – n'apporterait forcément rien de bon. Mis à part quelques orgasmes, en gros, presque rien de bon. « A t'entendre le dire, ça semble si facile. Murphy, vous étiez ensemble. Ensemble. Lorsqu'un homme et une femme rompent, ils rompent. Ils se lancent des « ainsi va la vie » et Auf Wiedersehen ! » comment pouvait-il marquer son point ? Quel argument ? Il se triturait les méninges, il remarqua que lesdites méninges n'étaient plus que des nœuds, des pelotes mal fichues : « Lorsqu'un mec se fait larguer, la première chose que l'on fait, - nous les potes - c'est cracher et envoyer des merdes sur le dos de l'ex en lui assurant – même si c'est faux - qu'elle ne le mérite pas. On lui achète une boîte d'capotes et on essaye par tous les moyens de le remettre en selle. Puis, on crache à nouveau sur le dos de l'ex, on lui fait une réput' dégueulasse en pensant : bien fait pour elle. Vous faites sûrement pareil. Là où je veux en venir c'est que...rompre avec un pote c'est...plus dur » où est-ce qu'il espérait en venir ? Il s’emmêlait dangereusement les pinceaux. C'était un peu du au téléphone qui n'arrêtait pas de sonner , grandement à la présence de Murphy. Des mots qu'elle lui lançait, de la bouée de sauvetage qu'il regardait avec hésitation. Lâche. Il était lâche. Erling. Il se planquait derrière une relation amicale, c'était du superficiel. En profondeur, les raisons étaient toutes autres. « Après, après ...JE NE SAIS PAS » cracha-t-il, excédé, il décrivait d'amples mouvements, avec cet air de gars complètement à la ramasse. Paumé dans sa réflexion à deux balles. Il décida de baisser le ton  avant de finir sa phrase : « Murphy ». Il ne savait strictement pas où cela pouvait les mener. «  Avec les « Et si » on ref'rait l'monde, Rastapopulos ». Ils lui fileraient un peu plus de couleur. « Avec des « Et si »... « Et si » on n's'était pas rencontrés ? « Et si » tu n'avais pas été l'ex de mon pote ? Tu crois que tu aurais été  autant attirée par moi ? Ou moi, par toi ? « Et si » … » - argh, ça ne les mènerait nulle part. Il avait l'impression de gratter le mur d'un cul d'sac, une bande d'assassins à ses trousses en priant que ses ongles soient suffisants pour lui creuser un passage à travers c'maudit mur. Elle était si. Si elle. Comment pouvait-il lutter contre ça ? Tout ce qu'elle représentait à ses yeux, tout ce qu'elle pouvait et pourrait au fil du temps ? Comment au juste un ami pouvait se montrer si égoïste ? Aimer et vouloir une femme qui ne l'aimait, ne voulait plus de lui ? Comment pouvait-il réduire les chances de ses comparses ? «  S'il dit non » - l'honneur voudrait qu'il respecte les paroles de XXX. Parce que. Il n'arriverait jamais à trouver une meilleure raison que « parce que ». Les choses étaient ainsi faites. Pourries jusqu'à la moelle. Il s'embourbait, Erling, il avait surtout besoin qu'elle ne soit plus là, sous ses yeux, à lui montrer constamment ce qu'il perdait. Sans qu'il n'en prenne conscience, il avait esquissé deux pas, deux pas qui l'avaient à nouveau placé en position délicate. Il prit ses mains dans les siennes : « Tu m'fais vraiment perdre les pédales, Murph' » - trop, pour sa santé mentale. « Je vais faire tout mon possible pour trouver une solution. Même si ça doit me prendre vingt putains de plombes ». La question qui se posait c'était : serait-elle suffisamment patiente ? «  Mais d'ici là, j'tiens quand même à ne pas le trahir. Je l'ai assez fait comme ça ». Rien ne l'empêchait de lui voler quelques baisers, de temps à autre, si ? «  On ne pourrait pas cesser tout contact » - véridique. Il débarquait parfois dans ces salles décorées avec un romantisme à l'eau de chiotte juste pour. Pour la croiser. Il continuerait de le faire. Doublement, même. Il était, à cet instant, pétri d'intentions plus ou moins bonnes. Volontaire. Dire qu'une vingtaine de minutes plus tôt, il jouait du violon aux Rosenberg. Et qu'il s'apprêtait, maintenant, à lui en jouer à elle. Virtuose à deux pesos – rime en prime. « Et je sais, je sais qu'on tourne autour du pot ».Comment pouvaient-ils en faire autrement ? 
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