Erling Lundsen
INSCRIPTION LE : 15/11/2014 MESSAGES : 43 AVATAR : M. Irons PSEUDO : pas d'pseudo CREDITS : blackholes AGE : 32 ans ACTIVITÉ : conseiller conjugal BUCKET LIST : inventer un moyen d'éradiquer les cons.
✻ HEAD IN THE SNOW STATUT ♡ : célibataire RELATIONS: MULTINICKS :
| Sujet: douchebags - Athéna Sam 10 Jan - 17:03 | |
| ♧ ♤ ♧ Your mouth is poison your mouth is wine « Explique-moi, Cassiopeia, comment est-ce que tu fais, au juste, pour caser cinq rendez-vous dans une matinée de quatre heures ? » - il est ahuri, Erling, complètement lessivé, avant tout. Il en arrive à vouloir jeter l'éponge. « Sinon pendant que tu y es, tu peux me ramener un exemplaire d'ce torchon de merde qui a osé écrire des horreurs à mon sujet ? » - il pense, Shawn, la vengeance est un plat qui se mange froid, que le danois va sûrement lui servir sur-gelé, le froid c'est de chez lui. Il se passe une main dans les cheveux, las, pressé d'expédier ces cinq rendez-vous casés dans sa matinée de quatre heures, grand fou, elle est cinglée, la secrétaire. Comment. Comment elle fait ? Comment est-il censé faire, lui, pour supporter les délires déstructurés des couples qui ont peur pour leur « avenir ». Sérieusement ? « Voilà » - lance-t-elle, déposant le feuillet sous ses yeux. Il hoche vaguement la tête, prêt à dévorer le dernier article en date de l'autre diffamatrice. Elle , elle a toujours le bon rôle, au final. Elle écrit, c'est son boulot, sa verve : sa marque de fabrique, si on lui fait comprendre que c'est pas correct, c'est elle la victime. Il inspire, Erling, repense à l'épisode désastreux où la sécurité du journal a fini par « l'escorter » précautionneusement jusqu'à la sortie des locaux. Il paraît qu’élever un tantinet le ton, c'est pas vraiment toléré et encore moins lorsqu'il s'agit de donner son avis. Son avis, véridique, était complètement négatif, certainement venimeux mais, de là à lui réserver le traitement spécial illuminé... Il aurait besoin d'une clope, juste quelques lattes tirées pour décompresser. Il a mal au crâne, Erling, deux couples déjà passés sous son expertise, deux couples auxquels il ne donne pas cinq ans ( à tout casser, à tout casser). Les quatre sont mal assortis, les quatre présentent des signes de mort imminente. Il a l'impression, le châtain, que le mariage c'est surfait, un bout de papier inutile. De toute façon, l'homme est une bête, il copule à tout va, un seul mollusque au menu est un point à polémique chez les hommes sexuellement actifs. Il rit, sa pensée dévie , ses yeux se posent à nouveau sur la couverture, horreur. Il souffle, s'en empare. De qui a-t-elle encore fait la diatribe ? Ce ne serait même pas étonnant qu'elle lui réserve un round deux. Parce qu'il semblerait qu'elle soit particulièrement sensible à ses méthodes , qu'elle l'a décrit comme « un charlatan » qui gagnerait ses pécules sur le dos des malheureux. C'est beau, c'est beau parler pour ne rien dire, pense-t-il, feuilletant , survolant pour poser le regard sur les mots de la demoiselle. Athéna, divine, a encore décidé de sortir son arc et jouer les flèches pour le frapper droit – pas dans le cœur – mais entre les deux yeux. La vermine, pense-t-il. L'article ne parle pas de lui, non mais d'un homme qui conseillerait les « couples à la dérive » - pour les pousser à « poursuivre leur dérive ». L’infâme. Il voit rouge, Erling, il se lève et se sent fin prêt à en découdre. Peut-être qu'il va se munir d'un chapeau, le vigile risquerait de le reconnaître surtout qu'il est persona non grata pour un temps indéfini , d'après les dires du grand patron. « Erling, tu... » pas le temps d'expliquer à sa secrétaire qu'il s'apprête à laver son nom. Du moins, essayer ( encore une fois) de laver son nom. Dix minutes, c'est le temps qu'il lui faut pour atteindre la destination, le siège du torchon. Les lèvres crispées, il salue la demoiselle qui se trouve à l'accueil, priant intérieurement qu'elle n'aille pas alerter son pote Gary-les biceps – agent d'sécurité de profession. Il pénètre dans l'ascenseur, se faufile, baissant le regard. Il la voit, là, sirotant un café ou – il voit pas très bien de toute façon ( de toute façon, il s'en fiche). « Je me baladais dans les environs et je me suis dit « hey, Erling et si tu allais saluer ta grande amie, Athéna Shawn, tu sais, celle qui est tellement admirative de ton travail et inspirée par toi qu'elle n'écrit que des articles te concernant » ». Sourire en supplément, ça coûte pas un rein. | |
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