il est grand temps de rallumer les étoiles. ☆ doran f.

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this is gospel for the fallen ones
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doran ferguson
- nom complet : Doran Ferguson âge, date et lieu de naissance : Né le 12 Août 1978, il est âgé de 36ans, l'âge où les lignes de notre vie sont normalement posées, où il ne suffit que de les suivre pour continuer d'être heureux et de vivre dans l'insouciance. Sauf que ses lignes à lui ont été gommé, petits traits dissociés de sa réalité qui ne font plus que parti d'un lointain passé. Il faut réécrire Doran, réécrire, et recommencer. origines et nationalité : Pur Américain, sa mère vivait la belle vie à Los Angeles quand son père l'a enlevé pour lui faire découvrir la côte Est, New-Yorkais qui préférait la neige au soleil cuisant de l'état Californien.- occupation : Cosmologiste et conférencier dans les plus belles facultés des Etats-Unis et de l'Europe, sa carrière a eu les ailes brûlées avant même qu'elle ait touché le firmament. C'est amusant de voir comment un homme qui était passionné par les cieux, a vu ses rêves de gloire retombés au plus bas de l'Univers. Il travaille dans un petit Dinner de Ravenel depuis son arrivé il y quelques semaines, seul domaine qu'il peut effleurer sans perdre les pédales. - statut civil : Célibataire, il n'a jamais eu le temps pour les amours et les conquêtes, la tête bien trop prise dans les milliers e pages qu'il consultait ou qu'il écrivait. Quelques femmes ont touché son coeur, et son corps, mais de là à dire qu'elles lui ont laissé une trace indélébile, c'est trop croire en la générosité de Doran. - traits de caractère : Il fut un temps où il était si sûr de lui que peu de critiques arrivaient à le toucher. Vous pouviez l'insulter, rire de ses travaux, il vous jaugeait du regard comme un chef de meute sur ses louveteaux. Vous n'étiez qu'une poussière pour lui, l'homme céleste qui grappillait les étoiles comme il grappillait les louanges. Il serait faux de dire qu'il a perdu ce savant mélange de présomption et d'orgueil depuis son accident, mais disons que ses aspirations se sont rabaissées au même moment où son cerveau a flanché. Plus silencieux qu'introverti, il préfère se taire plutôt que d'exploser dans une rage incontrôlable, dans un torrent de larmes qu'il espère ne jamais déverser. ☆ Il a beau avoir été un homme aux remarques acerbes, prêt à descendre l'un de ses élèves à la moindre erreur, Doran, c'est un passionné, un homme qui aime partager. Pour certains, c'était une façon de toujours se mettre en avant, de lancer le premier acte du "Doran Ferguson's Show", mais ils avaient tous torts. Ses connaissances, il s'en servait comme un pont de communication, souhaitant se lier aux autres à travers ce qu'il pouvait offrir. Son métier était sa vie, et quand on passe son existence le nez dans des livres, ou les yeux dans les étoiles, il ne reste que peu de place à d'autres passions. La Cosmologie, c'était la seule qu'il maitrisait, la seule chose qui pouvait l'aider à se lier aux commun des mortels. Doran, il avait plus de collègues que d'amis, car qui dit relation, dit temps perdu à se focaliser sur des problèmes bien plus grands que le choix d'une robe ou qu'un verre entre amis. Si vous arriviez à l'intéresser, vous deviez vous montrer aussi intelligent que lui, sous peine d'être envoyé sur les roses et rétrogradé. Mais quand lui s'est retrouvé à un niveau bien en dessous de ceux qu'il avait jugé inaptes à devenir ses amis, Doran s'est retrouvé seul, bien trop orgueilleux pour accepter leurs fleurs et leurs désolations. A présent, Doran Ferguson est toujours un homme qu'on peut juger d'inamical, de profondément sauvage, mais plus pour les mêmes raisons. ☆ Les protections qu'il a formé autours de sa vie ne sont que le fruit d'un empathisme qu'il jugeait de trop. Enfant, il pleurait quand les autres pleuraient, ils riaient quand les autres riaient, calquant leurs émotions sans raison valable. Adulte, il exprimait ça par des sarcasmes hautains, laissant croire à un mépris total des sentiments de ses confrères. Sauf que Doran, lui, il aspirait toutes les émotions, il comprimait la rage de ses collègues, il avalait la passion de cette jeune étudiante pour son voisin de table, il riait en silence devant ses élèves abrutis par l'alcool. Il gardait tout en lui, petite masse informe d'émotions qu'il tentait de détruire dès qu'il retrouvait la solitude de son appartement. Il était passionné par l'Univers et comme remerciement, l'Univers lui a offert le don de ressentir ce que le Big Bang avait créé : l'humanité. Certains disent que c'est ce trop plein d'émotions qui a fait imploser son cerveau, d'autres parlent d'un stress trop important pour un jeune homme de son âge. Dans tout les cas, son incident a ouvert les vannes et il se retrouve à présent, incapable de contenir ce qu'il ressent, incapable d'être aveugle face à la passion, face à la colère, face à la détresse d'un monde qu'il a longtemps étudier de trop près. Peut-être est-il un homme silencieux, lointain, mais un homme qui un sourire, pourrait faire flancher comme une adolescente devant un joli garçon. ☆ Ses médecins lui ont préconisé une vie tranquille, loin de la folie des grandes villes, du stress d'un métier qu'il ne pouvait plus exercer. Doran, il écoute, il essaye d'accepter, et malgré son caractère un peu ronchon, il tente de vivre dans l'ataraxie totale, ne s'obligeant à rien et profitant de chaque instant de la vie. Il tente d'accepter la lenteur de son existence, la lenteur de son corps et de son esprit. Mais quand votre cerveau tournait à plus de cent à l'heure, quand votre QI dépassait les 170, accepter de vivre dans une monotonie ennuyeuse, c'est comme obliger un alcoolique à boire de la grenadine après avoir goûté au meilleur bourbon. ☆ Pour les habitants de Ravenel qu'il côtoie, Doran passe pour un homme retardé , où les difficultés de s'exprimer proviennent d'un manque de confiance en soit. Il balbutie souvent, bute sur des mots, oublie la raison de ce qu'il était venu faire. Parfois, les enfants rigolent quand il ne sait plus ce que contient un Hamburger, parfois les adolescents se moquent de ses absences, et parfois, les adultes le regardent étrangement. Lui l'homme qui avait le ciel et la terre à ses pieds, n'est plus qu'un fruit pourri qui ne demande qu'à être ramassé. ☆ Presque attendrissant, certains s'attardent sur cet homme au comportement irrationnel, en décalage avec notre monde. Et quand on se focalise sur Doran Ferguson, le serveur du Snack, c'est comme ouvrir un vieux grimoire pleins d'annotations, mais qui ont perdu leurs explications. Un esprit à reconstituer, une vie à recréer. aspirations et désirs : Parler sans chercher ses mots ? Être capable de donner un cours, même à des maternelles ? Ne plus prendre cinq minutes pour choisir entre le gel douche à la vanille et celui à la noix de coco ? Vivre sans avoir besoin qu'on lui dicte ses gestes, vivre comme un homme de 36ans qui a encore toute sa vie devant lui ? Relever les yeux vers le ciel et ne plus avoir l'impression que les étoiles ont brisé leur alignement et l'ont abandonné au moment même où le vaisseau à éclater dans son cerveau ? C'est déjà bien suffisant, vous ne trouvez pas ? groupe : SPRING AND CHERRY TREES

mind over mattervous considérez-vous comme heureux ? quelle est votre définition du bonheur ? - Être heureux, s'est atteindre un point dans notre vie qui est si lointain, que peu croit encore en son existence. Je fais parti de ces hommes, qui ont du mal à déceler la ligne à suivre pour effleurer ce but que tout les êtres se sont donnés à leur naissance. J'étais heureux, du moins je le pensais. Je m'émerveillais devant ma propre intelligence, devant chaque nouveauté dont mon cerveau se délectait, je me passionnais pour ce que certains imaginent être de la poussière, alors que ces infimes particules étaient intemporelles, passé et futur dans une même étreinte. Être heureux, c'était de prendre une craie et de tracer sur un tableau, toute ce qui me passait par la tête, des idées de génie que je déversais avec talent. C'était… Euhm… Le mot… Celui que les enfants utilisent quand ils lisent des contes… magique ! Oui, c'était magique, ces instants de bonheur qui me transcendaient, qui m'élevaient à un rang que peu ose imaginer.
Ce point que j'avais effleuré des doigts, il s'est éloigné au moment où j'ai senti cette douleur dans mon crâne. Et il continue de prendre le large alors que je ne réclame qu'une chose : ressentir encore une fois, cette jouissance de se croire heureux, d'écrire des lignes et des lignes sans pouvoir quitter du regard ces idées qui explosent avec ardeur. Ou peut-être, juste être capable d'écrire quelques mots sans devoir regarder avant les lettres tracées dans un dictionnaire, pour ne pas se tromper.
Non, je ne suis pas heureux. Mais je tend à l'être.
qu'en est-il de votre vie spirituelle ? quelle est son importance dans votre quotidien ? - La science, et surtout la cosmologie est au-delà de toute croyance religieuse. Je n'ai jamais cru, et je ne croirais jamais en un quelconque dieu, régisseur de notre vie à tous. Avant, je rigolais silencieusement devant ces hommes qui se croyaient être des marionnettes d'un quelque chose lointain et céleste. A présent, je reste stoïque, incapable d'exprimer ce que j'en pense, ne trouvant ni les mots, ni la manière de le dire sans passer pour un débile profond. Mes médecins m'ont proposé de me rendre à l'Eglise, de tenter l'aventure pour voir si elle pourrait m'apporter du réconfort. Comme si des hommes qui réfutaient la science et l'avancée de l'Univers, qui psalmodiaient dès que la nuit tombait, allaient me permettre d'avancer. J'étais un génie, j'étais un génie, j'étais, j'étais… Excusez-moi. J'étais un génie, et même si maintenant j'ai perdu cette lueur qui me faisait briller comme une supernova, je ne m'abaisserais pas à croire en des écrits qui ont dans le passé, failli détruire le monde à force d'être mal interprétés. Je vend des hamburgers alors que j'ai un doctorat, je parle parfois comme une gosse de 4ans, j'ai du mal à utiliser le pommeau de douche, mais jamais je me laisserais tenter par ce que certains appellent la divine révélation.

Il a décidé de devenir cosmologiste après avoir lu un livre sur Stephen Hawking quand il était enfant. Dès sa lecture terminée, il a annoncé vouloir devenir plus doué et plus réputé que cet homme qui a transformé sa vie.☆ Il est entré à Harvard avec deux ans d'avance, bien plus avancé et mature que les adolescents de son âge. ☆ Bien que les relations entres étudiants soient préconisées, Doran a toujours été un solitaire, se pensant au dessus de ses collègues, et étant certain qu'un avenir bien plus grandiose que le leurs l'attendait. ☆ Il est devenu l'assistant de son professeur d'astrophysique en troisième année, ce qui lui a permit de s'élever dans les hautes sphères de la science d'Harvard. ☆ Peu apprécié des autres, de par son allure guindée, et sa prétendue supériorité, il plaisait pourtant beaucoup aux étudiantes. Visiblement, son petit sourire sardonique et son regard hautain faisaient vibrer bien plus le bas-ventre de ces femmes que leurs cerveaux. Dommage pour elles que c'était seulement ça qui intéressait Doran, leur esprit. ☆ Docteur en cosmologie, spécialisé dans les trous noirs et les trous de verre, son seul ennemi était sa propre intelligence qui l'obligeait à rester éveiller des nuits entières. Doran dormait au maximum quatre heures et s'amusait à jouer avec sa santé en sautant des repas, préférant les substituts alimentaires plutôt que de s'arrêter de travailler. Entre ses 31ans et ses 35ans, il n'a cessé de voyager entre les Etats-Unis et l'Europe ayant eu la chance d'être choisi parmi les membres du Gordon Bonthon Club, pour représenter le futur de son domaine. Il avait le monde scientifique à ses pieds, et était incontestablement le prochain lauréat de la Médaille Copley, le prix le plus prestigieux en astrophysique. ☆ C'est un après-midi de Novembre 2013, en pleine conférence sur l'existence possible du vivant dans les trous noirs, face à plus de 800 étudiants, que Doran Ferguson a perdu le fil de sa vie. Ses mots sont devenus des balbutiements, sa bouche, une grimace tordue. Avant que quelqu'un agisse, il a eu le temps de passer au dernier slide de sa conférence, comme si même la mort ne pouvait l'empêcher de clore ce qu'il avait de plus précieux dans son existence ☆ Quand il s'est réveillé sur le lit d'hôpital, les médecins se sont empressés de l'ausculter, de lui poser d'innombrables questions. Et quand sa langue à claquer dans sa bouche, ce fut un flot de mots incompréhensibles qui en est sorti. ☆ Son AVC s'est déroulé il y a un an. Resté plus de cinq mois à l'hôpital, pour récupérer le peu de facultés possibles, Doran est passé du stade de légume à celui d'enfant qui tente de vivre dans un corps d'adulte. Il parle, mais parfois avec difficulté. Il cherche ses mots, autant que ses chaussures dont il oublie toujours l'endroit où elles sont rangés. Il a besoin de plus de deux heures le matin pour se lever, se doucher, se préparer et déjeuner. Il n'est pas flemmard, juste que chaque acte lui demande une réflexion intense qui prête à sourire. Allumer la cafetière avec l'index ou l'auriculaire ? L'auriculaire est plus petit, et le bouton trop gros. Mettre une cravate bleue ou verte ? Le vert, c'est la couleur de l'herbe, et le bleu celle du ciel. Dois-je être accordé à l'herbe ou au ciel ? A New York, il faisait pitié Doran, à ses proches, à ses collègues, à ses étudiants qui lui ont envoyé fleurs et cartes de rétablissement. Il a beau avoir le cerveau décousu, comme si quelqu'un avait tiré sur le fil pour faire de l'énorme pelote bien garnie une petite boulette indissociable de la poussière, il n'en reste pas moins conscient de sa situation. Il est un anonyme de ce monde intellect dont il a jadis était le roi.☆ Il a abandonné son appartement luxueux de New York, le poste d'assistant qu'on lui proposait, "pour qu'il se remette de son accident", bien que tout le monde sache que Doran Ferguson ne redeviendrait jamais le prodigue qu'il fut un jour. Sous les conseils de ses médecins, il a préféré une vie plus tranquille, où il pourrait se récréer, se réécrire, et peut-être retrouver celui qu'il était. ☆ Cela faisait deux mois qu'il a emménagé à Ravenel. Il a tenté de donner des cours particuliers à des enfants, qui se montraient plus logiques et plus rapides que lui. Il a essayé d'écrire pour le journal local, mais son écriture approximative a eu raison de ce poste convoité. Incapable de ne rien faire, incapable de vivre sur sa fortune amassée, le seul domaine où il pouvait être compétent fut le seul qu'il exécrait quand il était étudiante. Serveur dans un petit snack, la préparation des hamburgers lui demande toute sa concentration et il tente d'oublier les petits rires moqueurs de certains clients qui voient en lui un attardé feignant. ☆ Il lisait 15 242 mots à la minute avant son accident. A présent, il en est réduit à détailler les syllabes des livres pour enfants. ☆ Il tente de rencontrer des gens, de sortir, de voir autre chose que les murs de son modeste appartement. Il espère retrouver ses facultés au fil du temps, qu'il pourra un jour parler avec la même éloquence qu'il y a quelques années, qu'il pourra à nouveau galvaniser les foules avec l'ardeur d'un homme à qui tout souriait. Il veut revivre Doran, il veut relever la tête et accepter d'être perçu comme l'idiot du village, si on lui permet une dernière fois, de caresser les cieux et les étoiles.

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coalition of one

C'est comme répéter inlassablement un texte, le connaitre sur le bout des doigts, et en oublier les premières lignes dès que le rideau se lève.
Leurs regards s'éternisent sur moi. Dans leurs yeux, il y a cette lueur de passionnés qui me fait pousser des ailes. J'aime les voir silencieux, buvant chacune de mes paroles, riant lors de mes petites blagues dont seuls les esprits affûtés peuvent en comprendre la finalité. Ils sont mon public, la preuve du génie que je m'évertue de balader à chaque coin de ce pays. S'ils sont là, c'est bien que je suis doué dans ce je fais, non ? Ils préfèrent ma voix à celle de leurs petits amis, préfèrent me regarder gesticuler, expliquant la théorie de Burgsten avec ardeur, aux matchs décisifs de leurs colocataires. Je suis leur dieu à ce moment précis, à l'instant T comme je m'amuse à leur répéter. Mais pourquoi me regardent-ils ainsi à présent ? Pourquoi leurs sourcils se froncent, pourquoi leurs bouches s'ouvrent dans une exclamation qui n'a pas besoin d'être dans une conférence telle que celle-ci. Pourquoi… Pourquoi mes mots ne sont plus des mots, pourquoi ma langue transforment mes pensées en une vomissure de balbutiements que je ne contrôle pas. Et ça bourdonne dans mon crâne, et ça brûle dans ma bouche, et ça ne veut plus bouger dans mon corps. Je tambourine dans la carcasse qui reste stoïque, je hurle à pleins poumons alors que ma bouche s'évertue de rester impassible. Je la sens tomber sur le côté, je la frôle de mes doigts et imagine la grimace grotesque que j'affiche devant eux. Je tremble, je hurle, je tente de bouger, et je tombe. Je tombe, tombe, je dégringole dans une nuée d'étoiles qui ne sont que les prémices d'une mort cérébrale.
Je me relève violemment, le corps tremblant, dégoulinant de sueur, brûlant de terreur. Mon souffle est trop rapide, trop rauque, trop bruyant. Mes doigts se détachent du lit humide, dont l'odeur d'urine me soulève le coeur. Encore une fois, le cauchemars a eu raison de ma maitrise musculaire. Je frôle mon visage et caresse mes lèvres. Elles tremblent, elles bougent. Réalité. Je continue sur mes joues, qui bouillonnent comme le reste de mon corps. Chaleur, je vis. Réalité. Je caresse mon crâne, trempé de sueur. Aucune douleur, pas de vaisseau éclaté. Réalité.
J'ai oublié beaucoup de choses, la plupart, des connaissances liées à mon domaine, des capacités acquises lors de mon enfance ou lors de mes études. Mais ce moment charnière de ma vie, il est ancré en moi comme une cicatrice encore rougeoyante. C'est comme si je revivais cette drôle de sensation de perdre la maitrise de son propre corps, n'arrivant plus à transformer mes pensées en mots intelligibles. Je revis le moment où je suis retombé au statut de légume, de petit être incapable de réfléchir et de penser par lui-même, incapable de parler sans une réflexion intense sur le nombre de lettre dans le mot qui va suivre. Les médecins mettent ces cauchemars sur le compte du stress post-traumatique. Selon eux, je vis encore trop dans le passé, je pense trop à celui que j'étais avant et tente de récupérer ce que la vie elle-même m'a dérobé. Stress. Ils n'ont que ce mot à la bouche. C'est déjà ce dernier qu'ils m'ont servi pour expliquer la raison de cet AVC. Stress, mauvaise hygiène de vie, trop de cigarette et pas assez de sommeil. Trop de chocolat, et pas assez de légumes. Maintenant que j'en suis devenu un, je n'en manque pas de légume !
Je me lève, je retire les draps, je me déshabille et je file sous la douche. Et je suis incapable de me rappeler quelle nuance signifie le froid, quelle nuance signifie le chaud. Je reste stoïque dans cette douche trop grande pour moi, nu physiquement et psychologiquement. Je ne sais pas. Je ne sais pas. "Le bleu, c'est l'eau, les lacs, les fleuves, la mer. Le rouge… Le crayon de commande, le ketchup, le feu."Je me répète ces mots, tout haut, et je me rappelle, le ketchup, s'est toujours servi chaud.

Réécrire sa vie, c'est faire le choix d'un nouveau stylo, hésiter entre telle couleur et telle forme, tenter et revenir sur sa position, rester des heures à réfléchir sur l'outils qui te permettra de reprendre le cours de ton existence. Et quand tu t'es enfin décidé, prêt à te lancer dans l'écriture, c'est se retrouver devant un choix incalculable de papiers.
"Allo ?" J'aime parler au téléphone, car ces instants là, je n'ai pas besoin de maitriser mon corps, rien que les mots sont importants. Parler dans un combiné, c'est bien plus simple que de prendre une commande au restaurant par exemple. Là, il faut mettre en cohésion la réflexion, la mémoire et le sourire. Souvent, je ne fais que le sourire, et j'oublie la moitié des plats demandés arrivés en cuisine. Mais au moins, j'ai l'air d'un abruti heureux, et on me laisse ma place tant que personne ne se plaint de ma présence. "Doran, c'est maman, tu vas bien ?" Ma mère, toujours là quand on ne l'attend pas. Elle est l'unique femme dans ma vie, l'unique personne à tenter une approche directe, au lieu de passer par d'innombrables chemins pour éviter de me brusquer. "Oui, maman je vais bien. Et toi ?" Une chose que je n'oublie jamais de faire, c'est retourner la situation à mon avantage en détournant la conversation et en mettant la lumière sur mon interlocuteur. Avant, j'aimais les projecteurs, j'aimais être le centre du monde, mais à présent,, mon visage capte moins la lumière. Que voulez-vous, l'âge, ça laisse des cicatrices… "Oui, oui je vais bien. Lundi, tu as fais ta machine à laver je crois, tu as pensé à sortir le linge ?" "Maman, j'ai 172 de QI, je ne suis pas un enfant, j'ai étendu le linge." Et merde……… "Oui, oui, pardon mon chéri mais je préfère te demander." Et tu as bien fais maman, mais pour éviter que tu débarques dans la journée, je vais éviter de te révéler qu'il y avait une odeur étrange dans l'appartement dont je ne trouvais pas la source. Je secoue les pieds, tape sur le sol, j'ai besoin de raccrocher. J'aime ma mère, même s'il fut un temps où je lui ai demandé de se mettre à l'ombre pour éviter de me porter préjudice. Elle ne m'en veut pas, et c'est surement la seule à me prendre au sérieux malgré tout ce bordel. J'aime ma mère, mais je n'arrive pas à rester focaliser sur quelque chose plus de quelques minutes. Et là, tenir une conversation avec elle, ça devient pesant, ça devient lourd, ça devient difficile. "Maman… Je voulais faire un gratin pour ce soir mais…" J'hésite, j'hésite, j'hésite. "Le fromage, je dois le mettre sur les pommes de terre ou en dessous ? Je n'arrive plus à …savoir. "Le silence s'installe, je n'entend même pas son souffle. Est-ce qu'elle s'empêche de rire devant ma question stupide, ou est ce qu'elle est sur le point de pleurer devant l'étendu des dégâts. Du fromage, du simple fromage dont l'ordre me tiraille depuis le matin. "Dessus mon amour, pour qu'il gratine, il faut qu'il soit au dessus." Je lui adresse un sourire qu'elle doit deviner au ton plus pimpant que j'utilise. "Merci ! Parfait, je te dirais s'il était bon, parfois le four ne chauffe pas bien et… "" Tu appuis bien sur les deux boutons, celui du grill et celui de la plaque chauffante ? " Immobile, stoïque, incapable de répondre. Le génie a perdu sa lumière, le prodigue a perdu son univers. "J'appuierais sur les deux boutons Maman. Merci."

four times around the sun- pseudo/prénom : Morgane - âge : Bientôt 23ans région : Paris commentaires/suggestions : Très joli forum ! Simple mais efficace - autres :Je n'ai jamais joué sur du City, donc je ne sais pas si je vais réussir à m'y habituer, mais je vais tenter l'aventure malgré tout !- avatar : Ben Whishaw

je suis tellement heureuse de te voir ici il est grand temps de rallumer les étoiles. ☆ doran f. 3993218744

bienvenue parmi nous officiellement, je te réserve le magnifique pour une semaine!
bon courage pour ta fiche I love you

tu sais comment nous joindre si t'as le moindre soucis il est grand temps de rallumer les étoiles. ☆ doran f. 3993218744

Quel métier de ouff, j'adore! il est grand temps de rallumer les étoiles. ☆ doran f. 2843306236

Bienvenue parmi nous et j'espère que tu te plairas sur le forum, c'est tout un honneur d'être ton premier forum city. il est grand temps de rallumer les étoiles. ☆ doran f. 3572184218

il est grand temps de rallumer les étoiles. ☆ doran f. 3572184218

Wow le personnage promet !
Bienvenue I love you

Bienvenue et bon courage pour ta fiche I love you

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Comme dit plus haut, le personnage promet.
Bienvenue.

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Merci à vous pour cet accueil chaleureux ! Je pense finir ma fiche ce soir I love you

Ohlala le choix d'avatar il est grand temps de rallumer les étoiles. ☆ doran f. 3993218744

pis le personnage promet, si tu as besoin de lien surtout n'hésite pas I love you

bienvenuuuue en tout cas il est grand temps de rallumer les étoiles. ☆ doran f. 102408789

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Bienvenue sur le forum.
Et bon courage pour ta fiche !

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Bienvenue
J'ai peut-être une idée de lien il est grand temps de rallumer les étoiles. ☆ doran f. 2542329651

Bon courage pour ta fiche

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Merci beaucoup il est grand temps de rallumer les étoiles. ☆ doran f. 102408789

Si vous avez des idées de liens, n'hésitez pas à me mpotter, je répondrais avec plaaaaissssir il est grand temps de rallumer les étoiles. ☆ doran f. 578366471

il est grand temps de rallumer les étoiles. ☆ doran f. 578366471

comment dire que ton personnage est magnifique? il est grand temps de rallumer les étoiles. ☆ doran f. 2001797525

je suis touchée, je suis émue, mais la douceur que tu insuffles à ton texte nous laisse le sourire aux lèvres.
vraiment, c'est magnifique! merci pour ce moment (8D) de pure féerie tellement réelle. je te valide de suite il est grand temps de rallumer les étoiles. ☆ doran f. 3993218744

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Rohlalala Merci il est grand temps de rallumer les étoiles. ☆ doran f. 2001797525

il est grand temps de rallumer les étoiles. ☆ doran f. Tumblr_lzjnq1G8n01qj13p7o1_500

» il est grand temps de rallumer les étoiles. ☆ doran f.
» (clarence) ton grand cœur de grand con.
» it's only after we've lost everything that we're free to do anything. (doran)
» mes pensées sont des étoiles qui ne veulent plus former de constellation.
» Je me demande si les étoiles sont éclairées afin que chacun puisse un jour retrouver la sienne ♡ Kayleah