☆ hiding from nothing. (délai jusqu'au 05/12)

coalition of one

 

Six heures du matin. Le réveil sonne. La voix irritante de l'animatrice radio annonce l'heure, puis la température à l'extérieur avec un air bien trop enjouée pour être honnête. Un geste, une pression et le silence reprend son droit alors que Cassiopeia, déjà bien réveillée tourne la tête vers les rideaux de sa fenêtre ne laissant encore traverser aucun rayon du soleil, la nuit campant toujours sur ses positions. La jeune femme, déjà réveillée depuis quelques minutes, se lève alors, poussant délicatement la couette blanche et dérobant ses jambes nues à la douce chaleur de son lit, puis se dirige vers la salle de bain, juste histoire de se rafraîchir le visage. Quittant sa tenue de nuit, elle enfile sa tenue de sport, tout droit sortie de son sèche-linge et ce vieux sweat-shirt cliché, avec le nom d'une quelconque université américaine plaquée sur le devant. Remontant ses cheveux en une queue de cheval brouillonne, Cass programme sa montre, attrape son Ipod, lance sa playlist et quitte son appartement pour vingt-cinq minutes de jogging. L'allure est modérée mais ce n'est pas la performance qui compte, plutôt ce moment de vide, dans la ville, endormie, le soleil se levant, donnant le top départ à une nouvelle journée qui n'allait pas être si différente des autres pour la jeune femme. Tout du moins pas avant d'embaucher, comme chaque jour, Cassiopeia suivant un rituel bien ordonné. Son temps écoulé, la petite blonde s'arrête aux portes de son juice shop préféré. Son smoothie en main, elle le sirote tout en rentrant chez elle où, une fois la porte verrouillée, elle se déleste de ses vêtements, se retrouvant dans le plus simple appareil, en chemin vers une douche chaude bien méritée. Sept heures du matin. Le réveil sonne. Encore. Cassiopeia sort de sa douche, s'entourant d'une serviette tiède et va éteindre l'appareil, attrapant au passage son téléphone. Aucun message. Bonne chose. Que ce soit personnel ou professionnel d'ailleurs car autrement dit, pas de lourdauds avec appels alcoolisés ou de patron perdu pour on ne sait quelle raison. Posant son téléphone sur la table du salon, elle en profite pour allumer la télé. C'est l'heure de la chronique 'food' de son talk-show matinal préféré et rien de mieux pour attirer la faim. Légèrement en retard, ce qui n'est guère son habitude, Cass s'enfuit dans sa chambre où elle se décide pour une jupe cintrée, rouge rosée et un petit haut à bretelles blanc, avec manches tombantes sur ses épaules. Sa tenue passée, elle finit de s’apprêter face au miroir, attachant ses cheveux en une queue de cheval naturelle mais bien plus travaillée que la première. Une touche de maquillage, des talons aux pieds, Cassiopeia quitte à nouveau son domicile sans réellement savoir à quelle heure elle le retrouvera. Quelques minutes de marche plus tard, l'avantage quand on travaille près de son domicile, la jeune blonde fait un arrêt au coffee shop où son café latte l'attend déjà. Elle se laisse également tentée par un donut à la framboise, son péché mignon, qu'elle amène alors jusqu'à son bureau, dans le bâtiment d'à côté. S'aventurant seule dans le couloir assombri et silencieux, la secrétaire allume les lampes, les unes après les autres avant de poser ses affaires sur son bureau, d'ouvrir les fenêtres et d'allumer son ordinateur. Le téléphone, lui, clignote déjà. Un message. Hum. « Cassiopeia, Erling. J'ai oublié mon agenda au bureau. A quelle heure est le premier rendez-vous aujourd'hui ? Et pourquoi tu ne réponds pas ? * soupir * * tonalité * » Second soupir accompagné d'un léger sourire amusé. Bouton rappel. Quelle belle invention. « Cassiopeia, enfin ! Tu as passé une nuit mouvementée ou quoi ? » Elle voit d'ici, son sourire plein de sous-entendus mais comme d'habitude, elle n'allait certainement pas lui donné une réponse. « Ton premier rendez-vous est à 9 heures, à domicile, chez les Johnsons, je pense que tu connais l'adresse. » « Encore ? Oui, je connais l'adresse... Malheureusement. A plus tard. » Et il raccroche, bien normalement. Ainsi commençait alors la journée de la secrétaire d'Erling Lundsen.