the world is falling apart but we're still standing (pv)

the world is falling apart
but we're still standing

how often do you think about why your friends came into your life? was it random? by design? or maybe a little of both. Regardless of the reason, some friends you just know are gonna be by your side for a while.
   

   Cora se réveille ce matin là dans une chambre d'hôtel inconnue, un léger mal de crâne et l'estomac un peu barbouillé, un homme endormi à ses côtés. Cora n'est pas étrangère à ce genre de réveil depuis quelques mois et elle reste allongée trente secondes avant de sortir de sous la couette et de récupérer ses affaires. Malgré l'alcool ingurgité hier soir, Cora se rappelle parfaitement de la soirée et du nom de l'homme avec qui elle a passé la nuit. David. Journaliste écologiste, véritable gentleman, gentil, poli, séducteur, c'est un homme qui aurait pu la séduire autrefois ; avant qu'Ansel ne la marque au fer rouge. David est seulement de passage dans la ville mais hier soir, alors qu'il l'embrassait, il lui a confié qu'il pourrait repasser. Juste pour la revoir. Cora l'a à première vue charmée mais alors qu'elle enfile sa robe noir à bustier et récupère sa veste, cette simple donnée la laisse indifférente. Elle s'est retrouvée dans des endroits bien pires avec des hommes qu'elle aurait préféré n'avoir jamais rencontré mais entre ses nuits et celle qu'elle vient de passer, le sentiment est le même. L'indifférence. Cora ne sait pas ce qu'elle cherche avec ses hommes - le plaisir ou la preuve qu'Ansel ne sera pas le seul homme à lui donner l'impression de flotter. Que ce soit la première ou deuxième solution, ces histoires sont celles d'une nuit. Cora glisse ses pieds dans ses ballerines et part en catimini de la chambre d'hôtel. L'air frais ne lui fait pas du bien - il la glace de l'intérieur. Cora est comme un lézard, elle ne supporte pas les températures basses. Elle se dépêche de rentrer chez elle et dès qu'elle referme la porte de son petit appartement, elle retire ses vêtements et saute dans la douche pour se nettoyer de l'odeur de tabac, d'alcool et de transpiration qui lui colle à la peau. Elle passe un temps considérable sous l'eau chaude avant de soupirer et de sortir. Au moins, elle a bien dormi cette nuit remarque-t-elle en s'observant dans le miroir. Ses cernes ont diminué. Elle retourne dans sa chambre pour s'habiller, se décide d'enfiler son pull le plus chaux et doux, couleur bleu jean avec un pantalon slim noir. Elle sèche rapidement ses cheveux, attrape une pince et rassemble ses boucles en un chignon lâche avant d'attraper son ordinateur portable et de se connecter sur sa session. Elle ouvre sa messagerie et soupire quand le seul message qu'elle a est de Paypal pour lui confirmer qu'elle a reçu un versement sur son compte. Elle vérifie la somme - les deux cent dollars exacts qu'elle a demandé. De quoi finir le mois et encore. Aucun message d'étudiants ou d'autres personnes lui offrant de quoi travailler. Cora a de l'argent de côté, aucune dette d'étudiant - remboursées par son père - mais elle ne sait pas combien de temps elle va tenir sans faire des rentrées d'argent de plus de six cent dollars par mois. Ce n'est pas tant l'argent le pire. C'est l'ennui. Si elle n'a aucune recherche à faire, elle n'a rien à faire de sa journée. Elle n'est pas du genre à pouvoir s'asseoir devant la télé et regarder de stupides émissions de cuisine et n'a pas envie de lire ou d'aller faire du sport. Pas d'argent à dépenser. Au final, elle attrape son manteau, ses clés et décide d'aller voir Rowea. Elle est certainement en train de travailler au bar (elle ne sait plus à quelle heure elle ouvre mais tout au plus doit-elle avoir des choses à préparer) et Cora pourra peut-être l'aider. Quitte à déprimer, autant aller le faire avec sa meilleure amie. En chemin, elle s'arrête acheter leurs sandwichs préférés - il est midi passé - avant de prendre la direction de son bar. Une fois à l'intérieur, elle se met en quête de la blonde. « Rowea ? T'es là ? C'est Cora. » Elle pose les sandwichs sur le comptoir et en pour retirer son manteau. « Je m'ennuyais chez moi alors je me suis dit que j'allais passer te voir. J'ai apporté ton sandwich préféré. »

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