BONNIE + a cold and broken hallelujah.

and i must be an acrobat
to talk like this and act like that
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bonnie carrington
- nom complet : à la naissance, on l'a nommée Bonnie, non pas pour une raison particulière, si ce n'est que le prénom plaisait à Monsieur et Madame Carrington. Quant à son second prénom, il s'agit de Marian, qui est en fait celui de sa marraine. Son nom de famille est lui synonyme d'une famille autrefois prestigieuse, de par sa fortune née des forages texans, aujourd'hui déplorée pour ses déboires financiers. - âge, date et lieu de naissance : la jeune femme a aujourd'hui vingt-neuf printemps. Elle a vu le jour ici, à Ravenel, Caroline du Sud, durant une nuit froide de décembre. - origines et nationalité : bien qu'elle soit de nationalité américaine, Bonnie compte de multiples origines dans son arbre généalogique. Comme elle aime à le rappeler, les États-Unis sont nés de l'immigration, ce qui explique ses racines allemandes, tchèques et russes, même si elles sont lointaines. - occupation : c'est tout récemment que la jeune femme a recommencé à travailler. Lorsqu'elle vivait à Boston, elle était ce qu'on appelle une femme entretenue. C'est définitivement plus classe de pouvoir dire être décoratrice d'intérieur, non ? - statut civil : officiellement, elle est célibataire. Parce qu'il n'y a aucun statut juridique pour décrire qu'elle a le cœur brisé, qu'elle a perdu sa moitié, l'homme avec qui elle vivait depuis des années, le jour-même où elle a perdu l'être qu'elle portait. Bonnie se décrit donc comme séparée. - traits de caractère : intuitive, passionnée, charismatique, maniaque, persévérante, perspicace, jalouse, possessive, maternelle, prétentieuse, franche, réaliste, appliquée, impatiente, secrète, narcissique. - aspirations et désirs : récupérer la maison de son enfance, rencontrer Bono, voir la fin du conflit israélo-palestinien, avoir un enfant, apprendre le Russe, faire un stage de plongée. - groupe : winter in my heart.
mind over mattervous considérez-vous comme heureux ? quelle est votre définition du bonheur ? - Le bonheur, c'est être entouré de ceux que l'on aime, c'est savoir apprécier la vie dans toute sa simplicité, c'est ne pas avoir de soucis, c'est être à l'abri du besoin, c'est se sentir satisfait. Je peine à croire que je pourrais être heureuse un jour. J'ai la sensation que jamais, je ne serai heureuse. Au contraire, j'ai l'impression que ce sentiment de colère et de désespoir restera toujours, plus ou moins fort selon les jours. J'ai le sentiment d'être au fond du trou et qu'il n'y a rien à faire pour remonter, pour sortir de ce trou de plus en plus profond. En attendant d'y voir plus clair, je tache de m'occuper l'esprit, pour ne pas véritablement tomber dans la dépression. qu'en est-il de votre vie spirituelle ? quelle est son importance dans votre quotidien ? - Ma vie spirituelle ? Elle est inexistante, pour être honnête, et ce depuis maintenant un bon nombre d'années. J'ai été élevée dans la croyance méthodiste, allant à la messe tous les dimanches jusqu'à mes dix-huit ans, en bonne WASP. Contrairement à certains, je n'ai jamais trouvé de réconfort dans la religion, je n'ai eu aucune connexion avec Dieu. D'ailleurs, je me définis comme athée, je ne crois pas en son existence, à la vue du monde dans lequel on vit. Ce sont d'ailleurs ces croyances qui provoquent tant de conflits dans le monde, et je pense que si Dieu existait, il ne laisserait pas ses enfants se déchirer à cause de lui.

Bonnie a une fausse jumelle, Alicia. En ce moment, elle vit chez elle et son mari, en attendant de récupérer la maison familiale. + La jeune femme est végétarienne depuis l'âge de dix ans, régime alimentaire déclenché suite au visionnage d'un documentaire sur l'élevage en batterie des bovins. + Bonnie a fait des études en architecture et design au Dartmouth College, dans le New Hampshire. D'ailleurs, elle prend beaucoup de plaisir à se rendre à l'annuelle réunion des anciens. + Elle change régulièrement de couleur de cheveux. A l'origine rousse, elle arbore depuis quelques mois un blond qui lui sied à merveille, notamment grâce à ses yeux marrons. + La jeune femme parle l'Anglais, l'Allemand et l'Italien. Ces temps-ci, elle meurt d'envie d'apprendre le Russe. La cause ? Sa fascination pour Vladimir Poutine. Quoi que les médias en disent, elle le trouve intelligent, charismatique et bel homme. + Elle conduit une MINI One Cabriolet, colori Iced Chocolate. + Bonnie pratique le yoga depuis maintenant quelques années. Elle en fait tous les jours, c'est comme une religion pour elle. + La jeune femme a recommencé à fumer il y a quelques semaines. Elle avait arrêté pendant deux ans. + C'est une excellente nageuse, elle sait également monter à cheval. + Bonnie déteste lire. Elle a toujours eu des difficultés pour venir à bout d'un roman, par conséquent elle n'en lit jamais. En revanche, elle adore la presse people. + Dirty Dancing est son film préféré. L'histoire d'amour entre Johnny et Bébé l'a toujours fait rêver. C'est après avoir vu ce film qu'elle a commencé à prendre des cours de danse. + Bonnie n'a pas eu beaucoup de petits amis. En effet, elle a connu deux hommes dans sa vie : son amour de lycée, puis Richard, rencontré à la fac, avec qui elle a vécu pendant dix ans. + En Avril dernier, elle a fait une fausse couche, suite à un accident de voiture. La jeune femme conduisait à 80 miles/heure sur l'autoroute lorsqu'elle a été percutée par un camion, son véhicule faisant un tonneau. Bonnie s'en est sortie avec un traumatisme crânien et des blessures superficielles, mais elle a perdu son bébé. Elle était enceinte de six mois, ceci a complètement détruit son couple. + Seul Nathan, son beau-frère, est au courant. En effet, elle n'en a parlé à personne d'autre, la version officielle étant qu'elle et Richard étaient lassés au bout de dix ans de vie commune. + Il est rare de voir Bonnie avec un pantalon, elle porte la plupart du temps une jupe ou une robe, toujours accompagnée de talons hauts. D'ailleurs, elle ne possède pas un seul jean, seulement quelques pantalons de toile. + Selon sa sœur, son acharnement vis-à-vis de la maison de son enfance n'est qu'une manière de déplacer ses véritables problèmes. + Bonnie adore faire la sieste, et ce depuis qu'elle est toute petite. + Elle assiste régulièrement à des concerts de rock. D'ailleurs, elle a vu sept fois U2 en concert, et ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. + La jeune femme adore partir en vacances aux Bahamas. Attention, elle ne part qu'à l'hôtel, hors de question de louer une maison. Elle aime ne rien avoir à faire, sinon ce ne sont pas des vacances. + Bonnie aime chanter sous la douche, au grand damne de tous. Il s'avère qu'elle chante faux. + Pour elle, une soirée réussite est une soirée avec ses ami(e)s, où la vodka coule à flots. + C'est un véritable cordon-bleu, mais elle n'aime pas cuisiner pour elle toute seule. + Son ignorance vis-à-vis des plantes amuse beaucoup son beau-frère, qui lui a interdit de s'occuper du jardin. + Bonnie ne rate jamais le SuperBowl. Devant un match de football américain, elle se comporte comme un homme, bière à la main et vociférant encouragements comme insultes.

four times around the sun- pseudo/prénom : UNKNOWN PLEASURES/océane. - âge : presque l'âge légal pour ~~boire~~, acheter de l'alcool, des clopes et conduire. - région : nord, toujours. - commentaires/suggestions : totalement schizo BONNIE + a cold and broken hallelujah. 3150930628

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- autres : je vous aime, mais vous le savez déjà il me semble BONNIE + a cold and broken hallelujah. 3993218744

- avatar : kate mara.

coalition of one

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And I ache, while you're not here,
I can feel you aching
Wide awake, why you're not here,
I can feel you firing straight into my heart
- lykke li ~ gunshot.

Tu as le cœur lourd. Trop lourd. Tu sens la nausée te monter à la bouche, alors que tu gravis les marches du perron. Tu aimerais ne pas devoir en arriver là. Mais, tu n'as plus rien à faire à Boston. Tes pas, ou plutôt les roues de ta voiture t'ont ramenés ici, à Ravenel. La terre que tes ancêtres ont foulé de leurs pieds, la ville qui t'a vue naître et grandir. La ville que tu as quitté à l'aube de tes dix-huit ans, pour n'y revenir qu'occasionnellement. C'est tout ce qu'il te reste aujourd'hui. Dix ans de ta vie effacés, balayés en quelques secondes. Une dure réalité, que tu ne cesses de nier depuis de longs mois maintenant. Il te déteste. Richard te hait pour ce que tu as fait. Et il a bien raison. Toi aussi, tu te hais. Il était temps de partir. Tu ne supportais plus ces regards lourds de reproches, ces silences tranchants. Alors, tu donnes trois coups contre la porte d'entrée. Ta gorge se noue. Tu finis par te dire que c'était une mauvaise idée, qu'il vaudrait mieux que la maison soit vide. Après tout, tu ne les as pas prévenus de ton arrivée. Ils ont certainement des projets, ils ne peuvent pas te prendre en compte. Tu espères devoir passer la nuit à l'hôtel. Alicia se posera des questions. Nathan ne se privera pas de les formuler à voix haute. Tu tressailles lorsque tu vois la lumière de l'entrée s'allumer, que tu entends la clé tourner dans la serrure. Trop tard. « Bonnie ? » Face à toi, ta sœur, en robe de chambre et étonnée. Toi, tu ne sais pas quoi dire. Il y a tellement de choses à expliquer et tu as si peu envie de parler de tes problèmes. Sa vie semble tellement parfaite, si opposée à la tienne. « Je ... Tu as toujours dit qu'en cas de problème, je pouvais venir m'installer ici quelques temps. » Tu scrutes son visage, à la recherche d'une émotion, d'une réaction. Alicia est soucieuse. Pas par rapport à elle, par rapport à toi. Elle a vraiment l'air d'être préoccupée par ton état. « Entre, Nathan va s'occuper de tes valises. » Elle t'attrape par la main, t'entraînant avec elle dans le salon. Tu as l'impression d'être à nouveau une enfant, votre mère ayant l'habitude de vous demander de vous tenir par la main pour traverser la rue, dans le but de ne pas être renversée. Celle-ci ne semble pas avoir pensé que dans ce cas-là, vous seriez fauchées toutes les deux. « Tu dois être morte de faim, je peux te préparer ... » Tu fronces les sourcils. A chaque fois que tu la vois, ta sœur ne pense qu'à te nourrir. Comme si ça pouvait te remonter le moral. « Je n'ai pas faim. Mais c'est gentil. J'ai juste envie de dormir, j'ai quinze heures de voiture dans les pattes. » Alicia hoche la tête. Tu attends de voir Nathan surgir dans le salon, chose qu'il fait quelques minutes plus tard, après avoir fait le passe-passe entre ta voiture et la chambre d'amis. Tu sais qu'il va falloir leur dire quelque chose, qu'ils ne te laisseront pas tant qu'ils n'auront aucune explication. Ils peuvent être adorables comme ils peuvent être incroyablement lourds. « Richard et moi, on s'est séparés. Au bout de dix ans, les choses peuvent ... » ... Tout de même se briser en mille morceaux, penses-tu. Mais ça, tu ne le dis pas. Tu ne t'en sens pas capable. Ils ne savent pas, ce que tu as fait. Ils ne sont pas au courant pour l'accident, encore moins pour la grossesse. « Bonnie ... » Tu arrêtes Nathan immédiatement. Tu ne le supporteras pas. Tu ne veux pas de sa pitié, de ses excuses. Tu n'es pas de taille à entendre tout ça. « Non, ne dis rien. Je veux juste aller me coucher. » Sur ce, tu te lèves, leur tournant le dos. Tu ne rêves que de ta tête rencontrant l'oreiller.

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Tu es frustrée. L'idée de frapper à la porte de ta propre maison t'horrifie. Pourtant, c'est ce que tu fais. Tu donnes trois coups secs contre cette porte que tu ne connais que trop bien, prenant ton mal en patience. Tu es peut-être frustrée, mais tu es aussi curieuse. Comment ont-ils pu en arriver là ? Tu as beau savoir que c'est la crise, tu n'imaginais pas que ça allait aussi mal. Selon Alicia, l'origine de ce cauchemar a un nom : effondrement boursier. Tes parents ont vendu une grande partie de leurs biens, réduisant leur train de vie, remboursant leurs créanciers. Jamais, ils ne t'ont prévenue. Tu aurais racheté la maison. Ils n'y sont pas aussi attachés que toi. Pour eux, pour Alicia, ce n'est qu'une maison. Pour toi, c'est l'héritage familial. Elle compte bien plus que la villa de Key West, la seule qu'ils ont conservé, celle où ils vivent. Tu aurais préféré qu'ils te préviennent, avant de la vendre à un certain Niv Connely. Tu l'aurais certainement trouvé charmant, s'il n'avait pas racheté ce qui te revient de droit. Et pourtant, tu t'efforces de lui offrir un sourire, alors qu'il t'ouvre la porte, surpris. « Hum, je peux entrer ? » Tu es déterminée. D'une façon ou d'une autre, cette maison te sera rendue. Il te laisse entrer, silencieux. C'est le pas léger, incertain, que tu foules le parquet ancien, balayant l'entrée du regard. La bâtisse a beau être en pleine rénovation, après des années de négligence, tu ne peux t'empêcher de la trouver magnifique. Mais ça, tu te gardes bien de le lui faire remarquer. « Désolé, je n'ai pas eu le temps de nettoyer. » C'est alors que tes yeux se posent sur la poussière recouvrant les moulures, tu peux voir des sacs poubelle. Tu ne comprends pas comment ils ont pu laisser la maison se détériorer à un tel point. Tu sais qu'ils préfèrent la Floride à Ravenel, mais tout de même, ils auraient pu entretenir cette maison. S'assurer qu'elle reste dans l'état qu'elle méritait. Alors, Niv te tire de tes pensées. « Puisque tu es là, pourquoi tu ne prendrais pas un balai ? » Tu es surprise, tu écarquilles grand les yeux. Pourtant, tu t’exécutes dans un silence remarquable. Étrangement, tu te sens bien. Tu ne penses pas au travail, au reste. Au fond, tu ne peux pas totalement le détester. Tu peux même comprendre qu'il veuille conserver cette maison. Et puis, il aurait pu te laisser sur le porche. Mais, cela n'excuse rien. Tu n'acceptes pas cette situation, tu fais ce que tu peux pour t'en accommoder, en attendant d'obtenir ce que tu veux. Tu n'as tout simplement pas envie de partir au combat. « Donc, c'est quoi ton histoire ? » Tu ne peux t'empêcher d'éclater de rire. Un rire que tu essaies de refouler, mais qui arrive tout de même à ses oreilles. C'est que tu étais concentrée sur le nettoyage. « Quelle est la tienne ? » Il se retourne, il te fait face. Tu distingues un sourire sur son visage. Cette situation n'est pas si mal, te dis-tu. « Tu es venue me convaincre de te vendre la maison ? » Tes joues prennent une couleur anormalement rosée. En effet, ton regard s'arrête un peu trop longtemps sur Niv, et craignant qu'il n'entende l’embarrassante pensée que tu viens d'avoir à son sujet, tu taches de retrouver un air plus sérieux, plus dur. « C'est ça, » réponds-tu, laissant échapper un soupir. Tu respires un coup, pour poursuivre ton court récit. « Mes ancêtres ont construit cette maison. Ça me semble légitime de la récupérer. » Nouveau soupir de ta part, il semble amusé. Pas toi. Ceci te tient à cœur, trop à entendre Alicia. Elle se trompe. Elle ne comprend décidément pas l'importance du patrimoine. « Tu tiens réellement à avoir de nouveau cette conversation ? » D'un coup, tu lâches le balai, tout comme tes nerfs lâchent. En fin de compte, il t'insupporte. Cette situation t'insupporte, tu veux récupérer ta maison, et il semble prendre un malin plaisir à jouer avec tes émotions. Tu n'as pas besoin de réfléchir pour traverser la pièce et claquer la porte. Tu perds ton temps.

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« Ma vie est un cauchemar. » Tu te sens molle, là, affalée dans le canapé, couverture remontée jusqu'au menton. Tu es flasque, vidée de tes forces, physiquement mais surtout psychologiquement. Le destin est cruel, surtout avec toi. Alicia n'est pas là, seulement Nathan. Tu n'aurais jamais avoué cette réalité devant elle. Tu l'adores, mais il y a des choses que tu ne peux pas faire. Comme admettre en sa présence que ta vie est un échec. Elle a tout ce dont elle a toujours rêvé. Que tu le veuilles ou non, l'esprit de compétition est là. Sauf que, tu n'as pas idée à quel point c'est plus compliqué, que tu pourrais te tromper. « Ne dis pas ça, ta vie pourrait être bien pire. Goûte-moi ça, » C'est avec un sourire qu'il te tend un verre dans lequel tu pourrais te noyer, tellement il te semble grand. Tu es incapable d'identifier sa composition. Tu regardes Nathan, sceptique. « Tu as mis quoi là-dedans ? » Tu renifles le verre. Soit il a une odeur de whisky, soit tu es devenue dingue. La seconde option te semble tout aussi probable que la première. « Scotch, sherry, sirop de framboise-balsamique, citron, ginger ale. » Tu grimaces. Tu n'as pas soif, et encore moins envie de t'empoisonner avec ce truc. Tu en viens à le soupçonner de vouloir t'éliminer, ne te supportant plus. « Tu es sûr que je ne vais pas mourir empoisonnée ? » Tu es mi-sérieuse, mi-ironique. Lui, il ne peut s'empêcher de rire, avant de reprendre un air plus sérieux. « J'ai trouvé la recette sur internet, et j'ai besoin d'un cobaye. » Cette fois, c'est toi qui éclate de rire, avant de porter le verre à tes lèvres. Le goût est assez surprenant, mais passé cet effet, c'est délicieux, chose que tu lui fais savoir. Satisfait, Nathan se laisse tomber à côté de toi, te laissant juste le temps de replier tes genoux sur eux-mêmes. « Qu'est ce qui te fait dire que ma vie pourrait être bien pire ? Bon, je sais, je pourrais être dans la misère, mais franchement, tu ne trouves pas que ça craint ? » Récupérer ta maison semble plus compliqué que ce que tu avais imaginé au départ. C'est que le nouveau propriétaire est tenace, et beaucoup moins impressionnable que tu ne pensais. Quant au reste ... Et bien, tu ne peux pas ne pas y penser, et c'est douloureux. « Vous avez rompu. Tu l'as dit toi-même, au bout de dix ans, la passion n'est pas toujours au rendez-vous. Il faut que tu passes à autre chose, » t'explique t-il. Tu sais qu'il croit bien faire, que c'est probablement ce qu'il y a à dire, mais la situation est ... Il faut que tu le dises à quelqu'un. Brusquement, tu ressens le besoin d'en parler. Et Nathan est certainement la personne avec qui tu passes le plus de temps. Tu adores Alicia, mais elle travaille sans cesse. C'est souvent que tu te retrouves le soir, à la maison, avec ton beau-frère. Ça finit par créer des liens. « C'est ... C'était pas une simple rupture. Sinon, ce serait beaucoup plus facile. J'étais enceinte, Nathan, et j'ai perdu le bébé, et c'est ma faute. Je roulais trop vite, j'ai eu un accident, et Richard me hait. Ça a tout détruit. » Le dire à voix haute, s'entendre le dire, c'est difficile. Mais, il ne te dit rien, ton beau-frère. Il attrape seulement ta main pour la serrer dans la sienne, au lieu de te reprocher de ne pas avoir dit que tu étais enceinte, ne pas avoir dit pour l'accident, pour les vrais raisons de votre rupture. Tu te sens vulnérable, faible, usée, une véritable loque. Tu es gênée, il s'agit du mari de ta sœur. Tu ne devrais pas être aussi proche de lui. Tu finis par rompre le silence. « Bon, on se regarde un film ? »