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 AND THE DAY IS AS DARK AS THE LIGHT IS LONG + danny.

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Barbara Griffith
✻ YOU'LL BE MORE LIKE ME, I'LL BE LESS LIKE YOU.
Barbara Griffith


INSCRIPTION LE : 22/11/2014
MESSAGES : 429
AVATAR : Emilia Clarke la magnifique.
PSEUDO : UNKNOWN PLEASURES, aka Océane.
CREDITS : Arctic Monster + Tumblr.
AGE : 26 yo.
ACTIVITÉ : libraire.
BUCKET LIST : ≈ faire les courses.
≈ acheter un arbre de Noël.
≈ trouver un nouveau livre de chevet.
≈ changer de vernis.
≈ garder son calme.

✻ HEAD IN THE SNOW
STATUT: single heart.
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MULTINICKS : Jack O'Riordan (Michael Fassbender) + Bonnie Carrington (Kate Mara).

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MessageSujet: AND THE DAY IS AS DARK AS THE LIGHT IS LONG + danny.   AND THE DAY IS AS DARK AS THE LIGHT IS LONG + danny. EmptyMer 17 Déc - 20:00


-✳-
I remember
When we could sleep on stones
Now we lie together
In whispers and moans
When I was all messed up
And I had opera in my head

- u2 ~ ultraviolet (light my way).


Tu es éreintée. La journée semble s'éterniser, alors que tu t'occupes de la comptabilité. Ce n'est pas la partie que tu préfères dans ton travail. D'ailleurs, tu n'as jamais aimé les chiffres, tu es nulle en maths, et ce depuis ta plus tendre enfance. Souvent, tu te répètes que tu n'as pas entrepris des études de lettres pour te retrouver à faire du calcul. Mais, que cela te plaise ou non, la comptabilité fait partie de ton travail de libraire. Alors, malgré ta haine viscérale pour les chiffres et ton absence d'esprit scientifique, tu t'obliges à terminer cette tâche encombrante, mais indispensable à la survie du commerce qu'est la librairie. Celle-ci est vide depuis maintenant un moment, il fait déjà sombre dans la rue. Tu ne penses qu'à rentrer chez toi et aller te coucher. Il fait noir, il fait frais, tu n'as qu'une envie, c'est de te réfugier sous ta couette. C'est donc avec un sourire victorieux que tu fermes le livre de comptes. Tu proposes pourtant depuis des années d'utiliser un de ces fameux logiciels qui s'occupent de cette corvée à la place des gens, mais le big boss préfère le bon vieux cahier, échappant aux bugs. Tu attrapes ton manteau et ton sac à main, pour fermer la boutique derrière toi. Ce soir, tu es la dernière à partir. Être véritablement toute seule te procure une sensation étrange, teintée d'excitation et d'angoisse. Excitation à l'idée d'être parfaitement seule au milieu de tous ces livres, et angoisse par rapport à l'idée qu'il pourrait se passer n'importe quoi, du fait de ta seule présence dans la boutique. Tu as le don pour te faire beaucoup de films, ce qui ne ménage certainement pas ta santé mentale, et c'est essentiellement pour cela que tu ressens un certain soulagement en quittant la boutique, direction ta voiture.

Malgré tes bottes et ta parka, tu ne peux t'empêcher de frissonner durant le court chemin séparant la librairie de ta voiture. Voiture dans laquelle tu ne te sens qu'à peine mieux, le chauffage étant très long à faire effet. Alors que tu roules, tu constates que les principaux axes de la ville sont très animés, malgré le fait que l'on soit en pleine semaine. Tu te reconnais, toi quelques années plus tôt, en ces visages que tu peux distinguer à travers la vitre. Pourtant, tout ceci te semble à des années lumières, et tu n'as pas spécialement envie de revenir à cette époque. Certes, la vie était plus simple, mais tu vivais d'illusions quant à elle. Aujourd'hui, la vie semble plus terne et moins belle, mais ta vision du monde est davantage réaliste. Finalement, tu penses que tu as grandi, et que les choses sont mieux ainsi. Tu es tentée de rire toute seule de la profondeur de tes pensées, alors que tu arrives sur le parking au niveau de ton immeuble. C'est pressée de retrouver la chaleur - ou plutôt la tiédeur du foyer, que tu t'engouffres dans l’ascenseur. Te moquant éperdument du raffut que tes bottes peuvent faire, tu presses le pas jusqu'à la porte de l'appartement. C'est avec un certain mécontentement que tu ouvres ton sac, ne trouvant pas les clés de l'appartement dans tes poches. Une fois, deux fois, trois fois tu retournes ton sac, y trouvant ton portefeuille, du maquillage, un chéquier, et même un paquet d'oreos, mais pas la trace de tes clés. Tu n'as qu'une envie, c'est de te claquer la tête contre le mur, te demandant si tu n'es pas en train de devenir folle. Tu n'as pas pu les perdre, si ? Tu commences à t'énerver, pour finalement te rappeler les avoir laissées à la boutique. Puis, tu te demandes pourquoi tu ne gardes pas toutes tes clés sur le même trousseau.

Alors, toi, qui d'habitude se montre d'un calme olympien lorsque tu es à l'appartement, sachant combien la situation doit être difficile pour Danny, ne voulant pas faire plus de mal que de bien, tu oublies toutes les règles que tu t'es fixée depuis son retour. Tu tambourines à la porte, espérant qu'il daigne venir t'ouvrir. Il faut le dire, tu as un doute sur le fait qu'il ne va pas t'ignorer. « Danny ! C'est Barbara, j'ai oublié mes clés ... ! » cries-tu derrière la porte, alors que l'impatience t’envahit.
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MessageSujet: Re: AND THE DAY IS AS DARK AS THE LIGHT IS LONG + danny.   AND THE DAY IS AS DARK AS THE LIGHT IS LONG + danny. EmptyMer 17 Déc - 21:01




Perdu, brisé. Plus d'un an passé, sans connaitre la liberté, en étant esclave de ses ravisseurs, dans un des pays les plus dangereux du globe, situé en Afrique centrale. Revenir à une vie normale après avoir vécu des moments aussi douloureux, cela n'a rien d'évident, bien au contraire, c'est une véritable difficulté. Revenu au sein de sa ville natale, il y a de cela un peu plus d'une semaine, sa vie est devenue bien monotone et chaque jour est une épreuve pour le correspondant de guerre. Il faut bien avouer que son métier était difficile et que les risques étaient omniprésents, Danny en avait toujours eu conscience, mais il se disait intérieurement, qu'il n'allait rien lui arriver. Peut-être que tout avait été écrit, que son destin était de tourner la page, de recommencer une nouvelle vie, en tout cas il se posait énormément de questions. Prisonnier, il a été marqué autant physiquement que mentalement et cela se remarque très aisément. Chaque nuit c'est la même chose, il se remémore les moments les plus marquants et douloureux qu'il a vécu en tant que prisonnier, voir même d'esclave. Aujourd'hui, le journaliste n'arrive toujours pas à se défaire de ce qu'il a subi et il sait pertinemment qu'il se verra dans l'obligation de faire des efforts colossaux pour remonter la pente. Tout son entourage pensait qu'il était mort depuis plus d'un an, alors qu'il était retenu en otage par un groupe extrémiste et violent. Revoir sa famille lui avait fait énormément de bien, mais il savait qu'en revenant dans sa ville natale, il allait voir ses proches déplacer des montagnes pour qu'il se relève de cette terrible expérience. Une chose qu'il ne veut pas, pour l'unique raison qu'il veut réussir seul et qu'il pense être devenu un boulet pour ceux qu'il aime au plus profond de son être. Seulement, Danny ne le dit pas clairement et préfère se montrer froid, voir distant et même blessant de temps en temps. Une manière de faire qui peut choquer, mais qui sert uniquement à protéger ses proches et à leur faire comprendre qu'il doit se débrouiller seul et qu'il ne veut pas devenir un poids pour eux.

Impossible de fermer l'oeil de la nuit, vu qu'il ne cesse de faire des cauchemars et préfère donc dormir le moins possible. Durant toute la journée, le journaliste n'a cessé de regarder la télévision et de boire son whisky. Au lieu de se battre, de réapprendre à vivre et de prendre gout à tout cela, ce dernier préfère ne rien faire et sombrer au plus profond. Fiancé. Oui, Danny n'était pas célibataire en quittant la ville pour cette délicate mission en Afrique Centrale et depuis son retour, il vit chez celle qu'il n'a jamais oublié et qu'il aime. Malgré cela, il s'évertue à lui répondre froidement ou à la blesser, pour qu'elle se décide à le laisser tomber. C'est tout simplement, la même technique qu'il essaye de mettre en place avec ses autres proches et surtout sa famille. Blesser les gens qu'il aime pour ne pas être un poids pour eux et se débrouiller seul. Seulement, ce n'est pas en restant enfermé jour et nuit qu'il arrivera quelque chose, c'est certain. Cette femme, il l'a dans la peau, mais elle mérite mieux, il est détruit et ne vaux plus rien d'après lui, elle se doit donc de trouver un homme meilleur. Danny sait qu'il doit se battre chaque jour pour qu'enfin il puisse remonter la pente, mais c'est bien trop difficile pour le moment et il est perdu. Pour le moment, tout laisse à croire qu'il veut sombrer seul, sans que ses proches souffrent autour de lui, pour ne pas les impliquer davantage. Au fond de lui, il sait qu'il a besoin d'aide et que sa méthode n'est pas la bonne, mais il préfère souffrir seul que de voir d'autres personnes proches de lui, souffrir à leur tour, une chose qui pourrait aggraver l'état psychologique du fils des Fitzgerald.

Une journée passée à regarder la télé, à boire et à se remémorer les bons moments, avant que ce terrible incident n'arrive dans sa vie et change tout. Le journaliste de l'extrême était heureux et croquait la vie à pleine dent, une situation idyllique qui était devenue un véritable cauchemar pour lui. La seule fois qu'il avait quitté l'appartement, cela avait été pour acheter une autre bouteille de whisky, car il n'en avait plus en réserve. La nuit était tombé et le froid se faisait ressentir. Les fenêtres qui étaient restées longtemps ouvertes, avaient refroidis rapidement l'ensemble de l'appartement. Certes, il ne faisait pas si froid que cela, mais tout de même. Assis sur le canapé, Danny se contentait de regarder la télévision, tout en essayant au moins de s'habituer à nouveau avec la technologie et plus précisément à son téléphone portable. Évidemment, tout lui revint en mémoire assez vite, il n'avait pas non plus perdu vingt ans de sa vie, mais dans sa tête, c'était un peu ce qu'il pensait au final. Un mal de crane horrible se faisait ressentir, ce qui paraissait normal, vu tout ce qu'il avait bu dans la journée. En tout cas, il avait une sacrée descente et heureusement, il arrivait très bien à tenir l'alcool, même si cela ne lui supprimait pas les migraines. Alors qu'il se contentait de s'intéresser aux informations, tout en se réhabituant avec son portable, un bruit fort désagréable, en tout cas pour lui se fit entendre, suivit d'une voix féminine. Barbara, la femme qu'il aimait, mais qu'il se devait d'éloigner à tout prix, pour ne pas qu'elle souffre, venait d'oublier ses clés et n'arrêtait pas de frapper à la porte. Chaque coup assommait littéralement Danny qui se dépêcha de se lever, pour faire cesser ce bruit affreux qui ne cessait d'augmenter son mal de tête. En ouvrant la porte, il tomba nez à nez sur sa fiancée et se mit à soupirer. « Oh c'est bon arrête de crier, comme si j’avais pas assez mal au crane... » Tout en retournant dans l'appartement, il s'installa confortablement dans son canapé, une nouvelle fois, tout en faisant comme si rien ne s'était passé, alors qu'au fond, il aimerait sincèrement lui parler franchement et lui dire pourquoi il agit aussi froidement avec elle.
           
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MessageSujet: Re: AND THE DAY IS AS DARK AS THE LIGHT IS LONG + danny.   AND THE DAY IS AS DARK AS THE LIGHT IS LONG + danny. EmptyJeu 18 Déc - 19:43


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Tes poings martèlent inlassablement le revêtement de la porte, quand, enfin, celle-ci s'ouvre. Ta première pensée est de te dire qu'il n'est pas trop tôt. Puis, tes yeux croisent ceux de Danny. Étrangement, tu es étonnée de le voir. Pourtant, tu sais qu'il n'y a que lui, dans l'appartement. Peut-être qu'au fond, tu pensais devoir retourner à la librairie chercher tes clés. Tu es comme gênée de la situation, tu as l'impression de franchement le déranger. Tu baisses les yeux, prenant conscience de ta conduite disproportionnée et brutale. « Oh c'est bon arrête de crier, comme si j’avais pas assez mal au crane ... » C'est vraiment pas de chance, as-tu envie de répliquer. Tu te mords la lèvre inférieur. Non, tu ne dois certainement pas lui dire des choses comme ça. C'est tout simplement injuste. Tu dois prendre sur toi, et te taire. Avoir des paroles neutres, calmes, posées. Surtout, ne rien faire qui pourrait déclencher un conflit entre vous deux. Parce que, tu sais que tu seras en tort, que c'est lui qui a besoin d'être aidé, lui qui a le droit d'être désagréable avec toi. Toi, tu n'as pas vécu l'enfer pendant un an et demi. Tu l'as cru, jusqu'à son retour. A ce moment-là, tu as su que ce que tu as vécu n'est rien en comparaison de ce qu'il a vécu. « J'ai oublié mes clés. » Tu te répètes, regardes tes chaussures, avant d'entrer. Tu jettes un coup d’œil autour de toi. Rien n'a bougé depuis ton départ, le matin-même. Tu n'es pas étonnée. Cet appartement, que tu aimais tant, ressemble davantage à une prison chaque jour. Tu aimerais faire quelque chose pour l'égayer, mais tu ne penses pas que ceci soit une bonne idée. Rien ne te paraît être une bonne idée en ce moment.

Alors, ton regard se pose sur une énième bouteille de whisky vide. Alors, tu soupires, secouant la tête. Tu te demandes à quel stade peut on parler d'alcoolisme. Puis, tu te répètes que ce n'est qu'une mauvaise phase, que le fait que Danny passe ses journées à boire n'a absolument rien d'inquiétant, compte-tenu de ce qu'il avait dû vivre. Parce que, tu n'en as aucune idée. Jamais, vous n'avez abordé ce sujet. Le psychiatre de l'armée te l'a dit, un jour, lorsqu'il sera prêt, il abordera le sujet avec toi. Mais, tu finis par te demander s'il sera un jour près, ou si tu manques cruellement de patience. Voir un peu des deux. « Pas étonnant, que t'es mal au crâne. T'as vu la quantité de whisky que tu descends ? » Et toi, tu as conscience que tu favorises sa consommation de whisky, sans parler de cet état dont il ne semble pas sortir ? La vérité, c'est que tu ne sais absolument pas quoi faire. Tu as peur de lui faire plus de mal que de bien, par conséquent, tu ne fais rien. Vos conversations sont mornes, vides de saveur, tournant autour de la nature du repas, de tes horaires de travail, parfois d'une personne que tu as croisé. C'en est à pleurer. Une nouvelle fois, tu te mords la lèvre. Tu dois faire attention à ce que tu dis. Toujours. « Désolée, c'était maladroit. Ce n'est pas à moi à me mêler ou à juger de ... » Tais-toi, tu t'enfonces. Tu préfères t'arrêter, et ne pas causer davantage de dégâts. Ce ne sont pas avec des reproches que tu vas arranger les choses, au contraire. Si seulement, tu n'étais pas seule dans cette histoire. Tu as besoin que l'on te donne la marche à suivre. Cette situation est inédite, tu ne sais absolument pas comment la gérer. Une dernière fois, tu regardes la bouteille. Toi aussi, tu as besoin de boire un coup.

« On devrait mettre des décorations de Noël, » lances-tu tout à coup, comme prise d'une illumination. Tu n'as pas idée à quel point cette illumination est stupide. Tu essaies tellement de changer un petit peu les choses, que des idées complètement absurdes, loufoques te viennent à l'esprit. « C'est bientôt les fêtes de fin d'année, et puis tu ne crois pas que ce serait bien de changer un peu l'appart', non ? » articules-tu enfin, le sourire aux lèvres. C'est que tu y crois fermement, que l'appartement ne sera plus une prison si tu le modifies un petit peu.
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MessageSujet: Re: AND THE DAY IS AS DARK AS THE LIGHT IS LONG + danny.   AND THE DAY IS AS DARK AS THE LIGHT IS LONG + danny. EmptySam 20 Déc - 11:36




Un mal de crâne qui ne semblait vraiment pas vouloir partir. Pas étonnant vu la quantité d'alcool qu'il avait dans son organisme. Difficile de ne pas boire quand on est cloîtré dans son appartement et qu'on prend conscience que sa vie n'est plus la même et qu'il faudra faire avec douloureux constat. L'arrivée quelque peu "indélicate" de celle qu'il aimait n'avait pas arrangé la migraine du journaliste qui tout naturellement, avait regagné sa place sur son canapé. Au fond de lui, Danny s'en voulait d'avoir été aussi agressif, mais c'est sa façon à lui de faire prendre conscience aux autres, qu'il ne voulait pas les voir souffrir par sa faute, à cause de son état actuel qui est pitoyable, il faut bien l'admettre. Ce qui peut totalement se comprendre, vu tout ce qu'il a dû enduré pendant plus d'un an, dans une région reculée et dangereuse du globe. Souvent, il repense à sa vie d'avant quand il était heureux et bien dans tête et dans son corps, mais la situation actuelle est bien différente. L'avenir l'effraie, il ne sait pas s'il arrivera à remonter la pente et à reprendre goût à la vie, lui qui reste dans son appartement et qui ne sort que pour boire un verre dans un bar ou acheter une bouteille pour la consommer chez lui, dans la solitude. Ce quotidien ne lui plaisait pas, mais il n'avait pas d'autres choix, en tout cas pour le moment et ne voulait pas retrouver sa sociabilité, pas tout de suite. Dans un sens, il avait eu énormément de chance de ressortir vivant de cette prise d'otage, il en était bien conscient. Seulement, Danny ne savait pas vraiment quoi faire pour se bouger et redevenir l'homme qu'il était par le passé, avant ce terrible événement.

Alors qu'il regardait une série, il entendit une nouvelle fois la voix de Barbara qui semblait vraiment dépitée de voir une nouvelle fois, le cadavre de la bouteille de whisky. Danny n'était pas idiot, il voyait bien que sa fiancée ne savait plus quoi faire pour l'aider, qu'elle était désemparée. Il comprenait celle qu'il aimait et en lui répondant froidement et avec agressivité certaines fois, il espérait qu'elle le laisse, pour pouvoir faire sa vie avec quelqu'un de bien mieux. Peut-être que cette attitude pouvait être égoïste, mais il ne voulait pas qu'on l'aide et il allait tout faire pour que l'intégralité de ses proches, ne souffrent pas de ce qu'il a vécu lui. Elle avait raison en lui disant que sa migraine n'était pas venue toute seule et qu'il avait quand même bu une bouteille de whisky, même si elle n'avait surement pas vu l'autre bouteille vide qui était déjà dans la poubelle. Barbara avait eu raison de lui rappeler qu'il ne faisait que ça de ses journées et qu'il devait donc se bouger et arrêter de boire toute la journée. Conscient que cela pourrait le détruire, il devait se remettre en question, même si cela allait être difficile. Soudain, elle s'excusa de ce qu'elle venait de lui dire, pour Danny, elle ne devait pas. En réfléchissant bien, il n'y avait que la manière forte qui pouvait le réveiller, lui faire prendre conscience que ce qu'il fait n'est pas la bonne méthode à adopter. Barbara semblait vraiment s'en vouloir, mais le journaliste ne tarda pas à répondre à cette excuse qui n'aurait jamais dû être prononcée, d'après lui. Oui, il pouvait être froid et blessant, mais il devait aussi voir la réalité en face, il ne faisait que boire toute la journée en regardant la télévision. La sociabilité ne voulait plus rien signifier pour lui, étant devenu quelqu'un de solitaire. « Pourquoi toujours t'excuser ? Assume ce que tu dis. » Il venait de prononcer ses quelques mots avec un ton plutôt froid, prenant conscience des paroles de la jeune femme qui ne cherchait qu'à l'aider, tout comme l'ensemble de ses proches pour être plus précis.

Des décorations de Noël. Sa fiancée venait de changer de sujet, surement pour apaiser les tensions et parler de quelque chose de plus "joyeux". Danny n'était pas forcément contre égayer un peu l'appartement, même si cela ne lui faisait pour ainsi dire rien. Avant, ce dernier aurait pu être enchanté de la folie et de la beauté des fêtes de fin d'année, mais après ce qu'il avait vécu, cela ne signifiait rien pour lui. Cependant, cela semblait vraiment prendre un sens pour sa fiancée et il devait tout de même penser à elle. « Des décorations ? Pourquoi pas, même si je sais que cela ne changera rien pour moi, mais si toi tu en as envie, je ne peux qu'accepter. » Un très léger sourire se dessina sur le visage de Danny, l'un des premiers depuis son retour. Chaque fois qu'il parlait avec Barbara, cela lui faisait énormément de bien, même s'il ne le montrait pas. Après tout, son envie de la voir heureuse avec un homme digne de ce nom, ne semblait vraiment pas disparaître. Elle méritait mieux c'était sûr et depuis son retour, tout avait changé. Regardant cette fois celle qu'il aimait, il attendait une réaction de sa part, tout en espérant au fond de lui que tout s'arrange et qu'il puisse vraiment remonter la pente. Conscient que boire toute la journée n'était pas la solution, mais pour le moment, c'était bien trop difficile de faire un premier pas vers la guérison. Pour être plus précis, cela lui faisait réellement peur, mais au lieu de se confier, il préférait tout garder en lui, sachant aussi que ce comportement-là n'était pas bon. C'était tout simplement trop dur et trop frais pour l'instant, il avait besoin de temps pour pouvoir tourner la page.
         
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MessageSujet: Re: AND THE DAY IS AS DARK AS THE LIGHT IS LONG + danny.   AND THE DAY IS AS DARK AS THE LIGHT IS LONG + danny. EmptySam 20 Déc - 20:22


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Tu ne sais plus quoi faire. Tu te prends la tête pour tout. Tu n'arrives plus à agir naturellement. Chacun de tes gestes, chacune de tes paroles est mesurée au millimètre près, mûrement réfléchie, pesée. Un jour, tu sais que tu n'y arriveras plus, et tu redoutes ce jour. Car, tu as peur de dépasser les bornes, et de devenir cruelle. On a l'habitude de te décrire comme une personne pleine de bonté, mais tu n'es pas parfaite. Au contraire, tu es pleine d'imperfections, ce sont elles qui te caractérisent. Mais, tu te fais du souci pour ceux que tu aimes. Et, bien que ta vie serait beaucoup plus facile si ce n'était plus le cas, tu aimes Danny. Et tu te soucies énormément de lui. La preuve, tu commençais tout juste à faire ton deuil lorsque tu as appris qu'il était vivant. Tu commences tout juste à avoir la tête hors de l'eau. Et, tu as peur de non seulement, être incapable de l'aider et de ne jamais le voir se rétablir, mais également de plonger avec lui la tête la première. Tu as peur de beaucoup de choses, depuis qu'il est revenu. De ses réactions, de tes réactions. Parce que, tu ne sais pas si tu seras capable d'endurer cette situation encore longtemps. Tu culpabilises d'avoir été aussi insensible, lorsque tu as appris qu'il était en vie. Tu aurais dû sauter de joie, verser un torrent de larmes. Non, tout ce que tu as ressenti, c'est de la panique. Parce que tout ceci est venu détruire les bases que tu étais parvenue à construire, depuis sa disparition, un an et demi plus tôt. C'est pour cela, que tu culpabilises. Tu as la sensation de ne pas être à la hauteur, de ne pas être celle qu'il lui faut. Il t'arrive de te dire que ce serait mieux pour lui que tu t'en ailles, que tu l'empêches d'aller mieux. Mais l'idée de le lâcher te fait culpabiliser davantage.

« Pourquoi toujours t'excuser ? Assume ce que tu dis. » La phrase tombe, comme un couperet contre ta gorge. Tranchante. Assassine. Tu te demandes vraiment ce que tu as pu faire dans une vie antérieure pour mériter ça. Comme si c'était facile, d'être honnête dans des conditions pareilles. Des fois, tu as tout simplement envie de lui balancer à la figure combien il est détestable, combien tu te sens mal lorsque tu rentres chez vous le soir avec la boule au ventre, combien tu es heureuse de partir travailler, quelle aubaine représente pour toi chaque occasion de sortir de cet appartement. « Non, je t'assure, je ne suis pas ta mère, je crois que t'es assez grand pour décider ce qui est bien pour toi, hum ? » Ton rire est nerveux. Tu es nerveuse, tu te sens mal à l'aise, tu as envie de disparaître six pieds sous terre. Ce serait tellement plus simple. Mais, la vie est tout sauf clémente en ce qui concerne vous deux. Tu soupires, te laissant tomber dans ce vieux rocking-chair. Tout ce dont tu as envie, c'est de ta vieille couverture, ce qui se rapproche le plus d'un doudou pour toi. Elle est rangée dans une boîte au fond de ta penderie, tu l'y as mise lorsque tu as emménagé ici, te répétant que maintenant que tu t'installais avec un homme, il n'était plus convenable de dormir avec. La seule fois où tu l'as ressortie, c'est lorsque deux militaires sont venus t'annoncer la disparition de Danny, ainsi que sa supposée mort. Mais, ce soir, tu aimerais beaucoup t'emmitoufler à l'intérieur. Tu as besoin d'être rassurée. L'autre solution est de téléphoner à ton frère. Mais, tu l'effaces de ton esprit immédiatement. Tu sais qu'il voudra s'en mêler, et ce n'est pas ce que tu veux.

Décorer pour égayer cet appartement, où rien n'a bougé. Peut-être serait-ce une bonne idée. Pour la première fois depuis très longtemps, tu perçois un sourire sur le visage de Danny. Alors, tu souries aussi, tu as l'impression de sentir ton cœur se réchauffer. « Des décorations ? Pourquoi pas, même si je sais que cela ne changera rien pour moi, mais si toi tu en as envie, je ne peux qu'accepter. » Raté. Celui qui était ton fiancé semble s'en ficher pas mal, mais ne cherche pas à t'en empêcher, pensant que toi, ça te fera plaisir. Tu te plies en quatre pour essayer de faire quelque chose qui lui ferait plaisir. C'est peine perdue, te semble t-il. « Ce serait étrange de ne pas le faire, tu ne crois pas ? Et puis, lorsque ta famille viendra pour Noël ... » Tu t'arrêtes, comme prise par une mauvais pressentiment. La famille Fitzgerald, durant les deux ans et demi que vous avez véritablement passé ensemble, est toujours venue fêter le réveillon chez vous. Ça s'est toujours fait ainsi, dans votre petit appartement, minuscule mais au bord de la mer. Mais, tu as le sentiment que ce que tu considères comme acquis ne l'est pas forcément. « Tu comptes bien passer les fêtes avec ta famille, rassure-moi. Que je ne rejoigne pas la mienne est une chose, mais on va les recevoir ici, comme on l'a toujours fait, n'est-ce-pas ? » Ta voix est tremblotante. Tu as refusé l'invitation de ton frère pour le rejoindre à Londres le temps de tes congés, ce n'est pas pour passer les fêtes à te morfondre dans cet appartement.
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